Histoire du catholicisme libéral et du catholicisme social en France - Tome 5
Abbé Emmanuel Barbier
Le tome 5 de l'Histoire du catholicisme libéral et du catholicisme social en France (1923-1924) par l’Abbé Emmanuel Barbier, prêtre jésuite et théologien antimoderniste, explore l’évolution de l’Église catholique en France face aux bouleversements de la Première Guerre mondiale et aux défis idéologiques du début du XXe siècle. Ce volume, d’environ 530 pages, analyse les tensions entre la doctrine catholique, les courants libéraux et sociaux, et un contexte marqué par la laïcité et les crises mondiales.
L'Abbé Barbier commence par examiner le rôle de l’Église pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il souligne l’engagement des prêtres et des fidèles dans l’effort de guerre, notamment à travers l’aumônerie militaire et les œuvres de charité, qui renforcent temporairement l’image patriotique de l’Église. Cependant, il note que cet élan d’unité nationale, dans le cadre de l’Union sacrée, n’efface pas les tensions avec la République laïque, qui reprend ses politiques anticléricales après le conflit.
L’auteur aborde ensuite le défi du modernisme, un courant intellectuel cherchant à réconcilier le catholicisme avec les idées modernes, comme la critique biblique et la liberté individuelle. L'Abbé Barbier, fidèle à la ligne antimoderniste de Pie X, dénonce ces réformes doctrinales comme une menace à l’orthodoxie, accusant les modernistes de diluer la foi en s’adaptant aux philosophies séculières. Il cite des figures et des écrits condamnés par l’encyclique Pascendi Dominici Gregis (1907).
Les relations entre l’Église et l’État sous la laïcité et l’influence croissante du socialisme sont également analysées. Barbier déplore la marginalisation continue de l’Église, héritée de la loi de 1905, et critique l’attraction du socialisme sur certains catholiques, qu’il juge incompatible avec la doctrine chrétienne en raison de son matérialisme. Il examine les efforts de l’Église pour maintenir son influence dans une société de plus en plus sécularisée.Face aux crises mondiales du début du XXe siècle, comme la Révolution russe et les bouleversements économiques, l'abbé Barbier évalue la réponse de l’Église, qui cherche à réaffirmer son autorité morale tout en répondant aux besoins sociaux. Il analyse les courants progressistes au sein du catholicisme social, comme ceux inspirés par Rerum Novarum, mais met en garde contre leur tendance à adopter des idées démocratiques ou socialistes, qui risquent de détourner les fidèles de la tradition.En conclusion, l'abbé Barbier réfléchit aux perspectives du catholicisme face à la modernité et à la sécularisation en France. Il plaide pour une fidélité rigoureuse à la doctrine, rejetant les compromis avec les idéologies modernes, et appelle à un renouveau spirituel pour contrer les défis de l’avenir. Cet ouvrage, rigoureux et engagé, s’adresse aux historiens et aux catholiques concernés par les luttes idéologiques de l’Église face à un monde en mutation.
A propos de l'auteur
Emmanuel Barbier est un prêtre catholique, théologien et auteur qui a consacré une grande partie de son œuvre à l’étude des relations entre le catholicisme et les mouvements politiques modernes. Il est notamment reconnu pour ses critiques sur l’impact du libéralisme et du socialisme sur l’Église catholique et sur la société française au XIXe et XXe siècles.
Informations générales de l'ouvrage
Auteur : Abbé Emmanuel Barbier
Titre complet : Histoire du catholicisme libéral et du catholicisme social en France – Tome 5
Nombres de pages : 532
Année de publication : 1927
Éditeur : Imprimerie Y. Cadoret
ISBN : 9782845193073
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Table des matières
Chapitre XVII : Le rôle de l’Église pendant la Première Guerre mondiale
Chapitre XVIII : Le défi du modernisme et des ré
Chapitre XVIII : Le défi du modernisme et des réformes doctrinales au sein de l’Église
Chapitre XIX : Les relations entre l’Église et l’État à l’ère de la laïcité et du socialisme
Chapitre XX : L’Église face aux grandes crises mondiales du début du 20e siècle
Chapitre XXI : Les courants progressistes et leurs influences sur le catholicisme social
Conclusion : Le catholicisme face à l’avenir de la modernité et de la sécularisation en France
