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Les Démocrates Chrétiens et le Modernisme

Abbé Emmanuel Barbier

Les Démocrates Chrétiens et le Modernisme

Publié en 1908, Les Démocrates Chrétiens et le Modernisme par l’Abbé Emmanuel Barbier, prêtre jésuite et théologien antimoderniste, est une critique virulente des liens entre la démocratie chrétienne et le modernisme, un courant condamné par l’encyclique Pascendi Dominici Gregis (1907) de Pie X. Ce volume, d’environ 400 pages, analyse comment certains mouvements catholiques sociaux, en cherchant à s’adapter à la modernité, ont adopté des idées jugées hérétiques par Barbier, menaçant l’orthodoxie de l’Église.

L'Abbé Barbier commence par dénoncer l’excès de confiance des démocrates chrétiens, qu’il accuse de s’éloigner de la doctrine traditionnelle en s’alignant sur des idéaux démocratiques et progressistes. Il établit un lien entre modernisme et démocratie, arguant que l’emphase sur la liberté individuelle et l’adaptation aux idées modernes conduit à une dilution de la foi. Il cible particulièrement l’abbé Naudet, rédacteur de La Justice sociale, qu’il critique pour son exégèse moderniste, son approche des miracles et de la vie religieuse, ainsi que ses sympathies pour les protestants. L'Abbé Barbier reproche à Naudet d’ignorer l’autorité ecclésiastique, même après Pascendi, et de s’appuyer sur les idées plus conciliantes de Léon XIII pour justifier ses positions.

L’abbé Dabry, rédacteur de La Vie catholique, est également visé pour ses écrits modernistes et son ambiguïté face à l’épiscopat, notamment à travers son intérêt pour le newmanisme et une bibliographie jugée hétérodoxe. De même, George Fonsegrive, à la tête de La Quinzaine et du Bulletin de la Semaine, est accusé de promouvoir des idées modernistes sous couvert de réformes intellectuelles, malgré son image parfois méconnue de progressiste.

L'Abbé Barbier s’attarde sur Paul Bureau et Marcel Rifaux, liés à la revue Demain, qu’il critique pour leurs analyses de la crise morale contemporaine, influencées par des thèses modernistes. Il consacre un chapitre important à Marc Sangnier et Le Sillon, mouvement qu’il qualifie de « modernisme avant la lettre ». Barbier reproche à Sangnier sa théorie de l’immanence sociale, son concept d’autorité mêlant conscience démocratique et religieuse, et ses méthodes d’action jugées subversives, notamment à travers des œuvres comme Il Santo. La revue La Démocratie chrétienne est également critiquée pour son rôle dans la diffusion de ces idées.

En conclusion, L'abbé Barbier dresse un constat alarmant : les démocrates chrétiens, en s’ouvrant aux idéaux modernes, risquent de faire basculer l’Église dans l’hérésie moderniste. Il appelle à une vigilance doctrinale et à un retour à l’orthodoxie. Cet ouvrage, polémique et détaillé, s’adresse aux catholiques traditionalistes et aux historiens, reflétant les luttes internes de l’Église face aux défis de la modernité au début du XXe siècle.

A propos de l'auteur

Emmanuel Barbier est un prêtre catholique, théologien et auteur qui a consacré une grande partie de son œuvre à l’étude des relations entre le catholicisme et les mouvements politiques modernes. Il est notamment reconnu pour ses critiques sur l’impact du libéralisme et du socialisme sur l’Église catholique et sur la société française au XIXe et XXe siècles.

Informations générales de l'ouvrage

  • Auteur : Abbé Emmanuel Barbier

  • Titre : Les Démocrates Chrétiens et le Modernisme

  • Thème : Anti-modernisme, démocratie chrétienne

  • Nombre de pages : 432

  • Édition originale : Début XXe siècle

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Table des matières

  • Chapitre I – Trop d'aplomb

  • Chapitre II – Modernisme et Démocratie

  • Chapitre III – M. l'abbé Naudet et « la Justice sociale »

  • I. Confuentem reum

  • II. Démocrates italiens et français

  • III. La Justice sociale et l'exégèse moderniste

  • IV. La bibliographie moderniste de la Justice sociale

  • V. Les miracles des saints

  • VI. La vie religieuse

  • VII. La formation cléricale

  • VIII. Réforme de l’enseignement secondaire ecclésiastique

  • IX. M. l’abbé Naudet et les protestants

  • X. Après l’Encyclique Pascendi dominici gregis

  • XI. La Justice sociale et la hiérarchie ecclésiastique

  • XII. Encore l’appel aux idées de Léon XIII

  • Chapitre IV – M. l’abbé Dabry et « la Vie catholique »

  • I. Premiers états de service

  • II. Solidarité moderniste

  • III. Dogmatisme et Newmanisme. L’Index

  • IV. Bibliographie moderniste

  • V. M. l’abbé Dabry et l’Épiscopat

  • Chapitre V – M. George Fonsegrive, « La Quinzaine » et le « Bulletin de la Semaine »

  • I. M. Fonsegrive moderniste

  • II. M. Fonsegrive méconnu

  • III. La Quinzaine et le Bulletin de la semaine

  • Chapitre VI – M. Paul Bureau, M. Marcel Rifaux et « Demain »

  • I. M. Paul Bureau et « La Crise morale des temps nouveaux »

  • II. M. Marcel Rifaux et son enquête religieuse

  • III. « Demain »

  • Chapitre VII – M. Marc Sangnier et « Le Sillon »

  • I. Modernisme avant la lettre

  • II. M. Marc Sangnier

  • III. L’immanence sociale

  • IV. Le concept de l’autorité – La conscience démocratique et la conscience religieuse

  • V. Méthode d’action moderniste

  • VI. Le Sillon et Il Santo

  • Chapitre VIII – La revue « La Démocratie chrétienne »

  • Chapitre IX – Constatations

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