PIÉTÉ
Notre Bibliothèque propose toute une variété d'ouvrages, de tous types d'auteurs et tous genres. Jetez un œil à nos ouvrages ci-dessous, et parcourez nos collections pour trouver ce qui vous plaira ou découvrir quelque chose de nouveau.
HAGIOGRAPHIES
Vie de Saint François de Sales (Tome 1)
Abbé André Jean Marie Hamon
La Providence ayant mis à notre disposition, dès l'an 1850, de précieux manuscrits et des biographies contemporaines du saint évêque de Genève, nous crûmes alors que ce serait une bonne œuvre de montrer dans son vrai jour un saint si propre à faire aimer la vertu. Ce travail, commencé à une époque où nous avions quelques loisirs à nous, abandonné à notre entrée dans un ministère immense qui semblait nous en rendre l'exécution impossible, repris par obéissance à de vénérables sollicitations, put enfin, contre notre attente, être achevé d'une manière quelconque, grâce à l'économie des minutes, qui triompha de nos incessantes occupations. Ce n'était pas ce que nous aurions voulu, c'était ce que nous pouvions.
Vie de Saint François de Sales (Tome 2)
Abbé André Jean Marie Hamon
Dans les premières années du XVIe siècle, un prêtre traversait sans cesse les rues de Paris. Qui l'eût rencontré sans le connaître n'eût pas daigné lui donner un regard. Ses vêtements grossiers, sa soutane rapiécée, sa figure même, qui à première vue paraissait commune, annonçaient un de ces pauvres prêtres auprès desquels on passe sans les remarquer. Son nom répondait au costume : on l'appelait "monsieur Vincent".
Au plus, si on eût examiné de près son visage, y aurait-on observé je ne sais quelle expression tout à fait rare d'humilité, de simplicité et de bonté; mais le monde n'est guère capable d'un tel regard, et cela même n'eût pas suffi à lui révéler la merveille qu'il avait sous les yeux.
Saint Denys l'aréopagite, évêque d'Athènes et de Paris, patron de la France
Abbé Auguste Vidieu
Quand j'écrivais la vie de notre saint Patron, ma pensée s'est bien souvent portée vers le Pontife qui, il ya dix-huit siècles, l'envoya évangéliste Saint Denys l'Aréopagite, Évêque d'Athènes et de Paris, patron de la France, les Gaules, vers Rome qui, selon une parole tombée des lèvres augustes de Votre Sainteté, conserve intactes à la France ses grandes traditions religieuses.
Sainte Geneviève, patronne de Paris et son influence sur les destinées de la France
Abbé Auguste Vidieu
D'Attila nous avons retenu le nom, comme on se souvient d'un météore furieux; mais le nom de sainte Geneviève, la vierge de Nanterre, la modeste et calme héroïne qui n'a pas désespéré de la France envahie, la Bergère française aussi grande, aussi forte et plus nôtre encore que Jeanne d'Arc, à la pure renommée d'une douce et modeste vertu, nous avons conservé tout cela dans notre mémoire, dans notre cœur.Protégée par le double reflet de cette vie calme et fière, mêlée d'idylle et de poème épique, la sainte Patronne de Paris a résisté à tous nos doutes ; et méconnaître aujourd'hui l'influence bienfaisante de cette houlette guerrière, ce serait bien pire qu'un blasphème, ce serait l'action d'un malhonnête homme. Eh ! Le moyen de blasphémer contre une gloire chrétienne née sous le chaume et qui nous demande si peu ?
Vie de Saint Amédée
Abbé Auguste-Pierre Comte
Introduction.
Est-on bien sûr, nous disait un ami, que saint Amédée soit né à Chatte? Voici, à cette question, une courte réponse.
Nous avons sous les yeux les légendes propres de deux Bréviaires; celle des RR. PP. Trappistes d'Aiguebelle et celle du diocèse de Fribourg. L'une et l'autre commencent par ces mots: Amedeus de Castro quod dicitur Costa prope sanctum Antonium, etc. Telle serait la traduction: Amédée du Cbâteau, qu'on appelle La Côte, près de Saint-Antoine. Cette proximité qui n'existe pas entre la Côte-Saint-André et Saint-Antoine, nous fournit d'abord une induction toute en faveur du pays de Chatte, limitrophe du lieu de l'ancien pèlerinage.
Saint Henri
Abbé Henri Lesêtre
On compte assez peu de saints parmi les rois. Le pouvoir suprême ménage aux passions du cœur humain toutes les facilités et leur prépare toutes les indulgences de la part des contemporains. Pour s’affranchir de leur tyrannie, il faut au prince une volonté singulièrement énergique, et à cette volonté elle-même il faut des grâces divines d’une exceptionnelle puissance.
L’Eglise fait une gloire aux saints rois d’avoir « triomphé des enchantements du siècle ». Une vingtaine de privilégiés à peine ont réussi à faire briller au-dessus de leur couronne royale l’auréole de la sainteté, et telles ont été pour ces hommes les difficultés à surmonter afin de devenir des saints dans la place qu’ils s’occupaient, que le nombre, si faible qu’il paraisse, est encore un titre de gloire pour l’humanité.
Sainte Geneviève
Abbé Henri Lesêtre
Préface.
La vie de sainte Geneviève a été écrite en latin, dix-huit ans après sa mort, par un biographe dont le nom est resté inconnu. Ce biographe était, selon toute apparence, un clerc de l’Eglise de Paris. Il avait dû connaître la sainte, au moins durant les dernières années de sa longue vie. En tout cas, il fut en relations avec un grand nombre de personnes qui avaient été témoins des événements dont il a entrepris le récit. Son écrit constitue donc un document de premier, ordre. C’est la principale et, à vrai dire, la seule source d’informations détaillées que nous possédions sur la sainte ; car les autres écrivains de l’époque ne font d’elle que de rapides et trop succinctes mentions.
Histoire de Saint Thomas d'Aquin de l'ordre des frères précheurs
Abbé Jean-François Bareille
Le siècle de saint Thomas d'Aquin fut celui d'Innocent III et de saint Louis, d'Albert-le-Grand et de Roger Bacon, de Giotto et de Dante. Ce siècle vit naître la cathédrale de Cologne et la Somme de Théologie, la Divine Comédie et la Sainte-Chapelle, l'Imitation de Jésus-Christ et la cathédrale d'Amiens. Il fut si fécond en grands hommes et en grands monuments, qu'il faudrait un volume entier pour donner la liste complète des uns et des autres ; de telle sorte qu'un problème aussi curieux que difficile, serait d'expliquer comment une telle époque a pu, dans les appréciations des historiens, être confondue avec les âges ordinaires de la vie de l'humanité , refoulée même au-dessous du niveau commun des siècles. Quand, par l'étude et le souvenir, on se met à voyager parmi les merveilles du treizième siècle, on s'étonne et l'on se console en même temps de l'ignorance et de l'injustice des hommes.
Histoire de sainte Solange, vierge et martyre, patronne du Berry
Abbé Joseph Bernard de Montmélian
Dès sa première apparition dans le monde, le Christianisme créait un type nouveau d'une incomparable beauté, qui devait rayonner à travers les siècles et se reproduire à l'infini en faisant luire sur le front de la femme l'auréole de la virginité. A cette auréole le martyre ajouta bientôt la sienne; et l'on vit alors le plus beau spectacle qu'il soit donné à l'homme le contempler, le spectacle des Vierges-martyes, figures resplendissantes, vivants reflets de Dieu, qui planent au-dessus des hontes du paganisme et des ténèbres de la barbarie. On peut se demander si le Christianisme a rien produit de plus attrayant et de plus achevé; ce qui est certain, c'est que, hors de lui, rien de semblable ne s'est jamais trouvé et qu'aucune poésie n'égalera cette poésie. Il est là, dans sa plus magnifique réalité, cet idéal que les artistes poursuivent dans leur rêves ardents et qu'ils demandent en vain à la mythologie païenne.
Histoire complète de Saint Paul, apôtre et docteur des nations
Abbé Stéphane Maistre
Le grand Apôtre Saint Paul, nommé auparavant Saul était Israélite, de la tribu de Benjamin. c'est pour cela que Saint Augustin, les Pères et les autres docteurs de l'Église, lui appliquent fréquemment une prophétie du Patriarche Jacob ...
Histoire complète de Saint Pierre, prince des apôtres
Abbé Stéphane Maistre
Les Apôtres ou Envoyés, du mot grec ἀπόστολος, (j'envoie), sont les douze principaux Disciples que Jésus-Christ a choisis lui-même et a envoyés pour prêcher son Evangile et le répandre chez toutes les nations. L'Ecriture Sainte nous donne leurs noms et nous trace de la manière suivante, l'histoire de leur vocation et de leur divine mission.
Histoire de Saint Bernard (Tome 1)
Abbé Théodore Ratisbonne
Heureux, l'homme qui, à l'entré de sa vie, est souvent regardé, animé, pénétré par l'œil d'une mère tendre et vertueuse ! Ce regard a un pouvoir magique sur l"âme de l'enfant!... Il rayonne douceur et vie; et de même que le soleil féconde, par son rayon, les productions terrestres, et les adoucit et y posant la substance solaire, ainsi la mère pose dans l'âme de son fils la caractère sacré de l'amour.
Histoire de Saint Bernard (Tome 2)
Abbé Théodore Ratisbonne
Les débats philosophiques, quand ils agitent profondément les esprits, ne sont jamais des querelles isolées; ils attestent la vie intellectuelle d'une époque et caractérisent sa tendance. C'est ainsi que le seul énoncé des questions soulevées au siècle de saint Bernard dément l'opinion longtemps dominante qui a fait du moyen âge une époque d'ignorance et de barbaries. Les riches et nombreux monuments de cette époque a laissés à la notre témoignent au contraire de sa vigueur intellectuelle; et le douzième siècle principalement se distingue par sa pensée subtile autant que par la sublimité de son idée.
L'apôtre saint Jean
Abbé Ulysse Maynard
Chapitre I.
Les commencements de saint Jean
A quelques lieues au-dessus du bourg de Nazareth , sur un monticule qui domine le lac de Tibériade, les voyageurs observent une longue jonchée de ruines parallèle à la côte. De grands blocs de lave et de pierre brute y font reconnaître, par leur disposition, l'enceinte d'une ancienne ville . Deux débris plus remarquables émergent de ces décombres. L'un est un édifice de petite dimension situé près de la plage, présentant des sculptures, des colonnes, des pilastres plus anciens que ses murs.
Saint Vincent de Paul, sa vie, son temps, ses œuvres, son influence (Tome 1)
Abbé Ulysse Maynard
Saint Vincent de Paul naquit le 24 avril de l'année 1576, le mardi après Pâques, au petit hameau de Ranquines, dans la paroisse de Pouy, près d'Ax, ville épiscopale située sur les confins des Landes de Bordeaux, vers les Pyrénées. Son père se nommait Jean ou Guillaume de Paul, et sa mère Bertrande de Moras. La particule qui précède leur nom, aujourd'hui exclusivement nobiliaire, n'indiquait point nécessairement alors une illustre origine.
Saint Vincent de Paul, sa vie, son temps, ses œuvres, son influence (Tome 2)
Abbé Ulysse Maynard
Les nombreuses Missions auxquelles Vincent de Paul appliqua les siens avant et surtout après l’établissement définitif de son institut, Missions qui seront racontées en détail au livre sixième, lui firent bientôt comprendre la nécessité d’une réforme plus radicale que la réforme des peuples. En étudiant les causes de l’ignorance et de la corruption des troupeaux, il reconnut aussitôt qu’il les fallait reporter à l’ignorance et à la corruption même des pasteurs. Alors que pouvait être, que pouvait durer la guérison des membres, si le mal, quelques jours après le palliatif d’une Mission, leur devait encore découler des chefs ?
Et l’eau momentanément purifiée du ruisseau n’allait-elle pas être de nouveau infectée par une source corrompue ?
Saint Vincent de Paul, sa vie, son temps, ses œuvres, son influence (Tome 3)
Abbé Ulysse Maynard
Vincent avait envoyé de bonne quelques-uns de ses prêtres à Rome pour y négocier la grande affaire de son Institut, comme il a été raconté au précédent volume. Parmi ceux dont le nom a survécu dans l'histoire, citons du Coudray, que nous y avons trouvé 1634. Il fut remplacé en 1638 par Louis Le Breton, dont les travaux produisirent l’établissement de Rome. Dans l’intervalle de ses occupations diplomatiques, Le Breton, sur l’ordre de Vincent, commença dans la campagne romaine des missions qui seront plus bas rappelées. Dès lors Vincent songea à fixer ses prêtres au centre de la catholicité. Le 1er février 1640, il engagea Le Breton à travailler aussitôt à cet établissement, et à louer ou à acheter une petite maison de trois ou quatre mille livres, en quelque quartier de Rome que ce fût, voire dans un faubourg, puisque les règles de l’institut interdisaient aux Missionnaires les actions publiques dans la ville.
Saint Vincent de Paul, sa vie, son temps, ses œuvres, son influence (Tome 4)
Abbé Ulysse Maynard
Le 4 décembre 1563, après un travail de vingt ans, suivi avec une sainte persévérance au milieu des luttes des opinions, des attaques de l'hérésie et des embarras de la politique des princes, le concile de Trente avait terminé son œuvre. Le dogme catholique était séparé des opinions protestantes, et fixé pour toujours; la sainte hiérarchie était fonde théoriquement par les canons de réforme. Les fidèles étaient soumis à la discipline, les paroisses régularisées, les évêques investis de la surveillance du clergé et chargés de son recrutement par les séminaires. Eux-mêmes s'étaient engagés solennellement à l'observation des décrets du concile et liés au pape par une profession de foi particulière, qu'ils avaient signée et jurée. Ainsi le pouvoir papale était sorti de la lutte plus étendu et plus fort. Interprétation des canons du concile, règle de vie comme règles de foi, direction de la discipline : tout désormais relève de Rome. ...
Saint Louis, son gouvernement et sa politique
Albert Lecoy de La Marche
Une vérité fréquemment répétée, mais moins souvent prouvée, c'est que saint Louis a été l'incarnation de la royauté française dans ce qu'elle avait de plus chrétien, de plus honnête, de plus fort et de plus libéral en même temps. L'étude détaillée de son règne et de son gouvernement, « modèle toujours proposé, jamais atteint, » suivant l'expression d'un maître, réserve, en effet, bien des surprises à celui qui l'entreprend : sur son chemin il rencontrera forcément presque toutes les grandes questions historiques ou sociales qui font la juste préoccupation de notre époque. C'est là que résident le vif intérêt, la haute portée philosophique d'un pareil sujet. Ce règne est vraiment la clef de voûte de notre histoire : il voit en même temps s'effacer les derniers vestiges de la barbarie antique, et se dessiner les premiers linéaments de notre société moderne.
Saint Martin
Albert Lecoy de La Marche
L'histoire de saint Martin est avant tout l'histoire de la substitution du christianisme à l'idolâtrie dans la contrée qui est devenue la France, et spécialement dans les campagnes gauloises. C'est à cette transformation, d'une immense portée sociale, que tendent principalement les efforts dépenses dans le cours d'une longue carrière par ce grand ouvrier de Dieu. Il serait donc difficile de se rendre compte de l'importance de son oeuvre, si l'on ne jetait préalablement un coup d'oeil sur l'état religieux et moral de la Gaule au moment de son apparition.
Un grand éducateur, saint Jean Bosco (1815-1888)
Augustin Fernand Auffray
Chapitre premier.
Le Piémont et sa capitale vers 1840. Le pays. - Coup d'œil général: sa ceinture de montagnes, ses lacs, le grand fleuve qui l'arrose, ses collines aux riches vignobles, sa plaine fertile.
La race - Peuple militaire, endurant et solide; d'humeur gaie ; rusé et calme tout à la fois ; très attaché au sol natal; plus positif qu'artiste; gardant le sens et le respect de l'autorité; travailleur et croyant.
Les chefs, les Ducs de Savoie. - Petits comtés au début du XIIe siècle; ducs à la fin du XIVe; rois de Sardaigne au XVIIIe. - Les Saints de cette dynastie. - Accroissement continu de la Maison de Savoie sur le versant italien. - Le triomphe de sa politique avec l'établissement du royaume d'Italie.
Sainte Brigitte de Suède, sa vie, ses révélations et son œuvre
Comtesse de Flavigny
Avant-propos.
La Vie de sainte Brigitte fut écrite aussitôt après sa mort par deux de ses confesseurs, puis par l'archevêque d'Upsal son contemporain. Dans les siècles suivants, cette vie inspira au moine birgittin Bertholdet à quelques pieux auteurs des travaux d'édification. On doit aux Bollandistes, et de nos jours à un protestant, M.Hammerich, des biographies critiques qui ont fournira matière d'innombrables publications.
Nous croyons pouvoir reprendre un sujet si diversement traité. Les documents inédits ou nouveaux abondent; il nous a été facile de nous en assurer lors de notre voyage en Suède. Deux manuscrits presque complets des procès de canonisation de Brigitte et de sa fille Catherine ont été publiés en partie, l'un par M.Annerstedt, l'autre par M.Silfverstolpe. A la requête de M.Léopold Delisle, M.Klemming, le savant conservateur de la bibliothèque royale de Stockholm, nous a envoyé ces précieux manuscrits du xv° siècle; ainsi nous possédons la totalité des témoignages rendus en faveur des deux saintes et, chose plus importante, la première biographie de la vénérable veuve, que les jésuites hollandais cherchèrent en vain et que l'historien danois a négligée.
Sainte Catherine de Sienne
Comtesse de Flavigny
Catherine de Sienne, née en 1347 à Sienne, est une mystique et une réformatrice de l'Église catholique.
Elle a des visions et des extases dès l'âge de 16 ans et rejoint le tiers-ordre dominicain à l'âge de 21 ans.
Elle fonde un ordre de religieuses, les carmélites tertiaires, et s'occupe des pauvres et des malades.
Elle est également une fervente partisane de la paix et de la réforme de l'Église.
En 1376, elle est envoyée par le pape Grégoire XI à Avignon pour négocier la fin du Grand Schisme d'Occident.
Elle réussit à obtenir un accord entre les deux papes, mais celui-ci est rapidement rompu.
Catherine continue à travailler pour la paix et la réforme de l'Église jusqu'à sa mort en 1380.
Le livre de la Comtesse de Flavigny est une biographie très complète et détaillée de Sainte Catherine de Sienne.
Sainte Cécile et la société romaine aux deux premiers siècles
Dom Guéranger O.S.B.
La Providence divine avait préparé Rome pour servir de fondement à l'édifice du christianisme, lorsque le moment serait venu d'appeler tous les peuples à l'adoption céleste. Les annales de Rome sont la clef des temps, de même que le bassin de la Méditerranée, avec ses rivages habités par tant de peuples divers, devait être le témoin et le théâtre des destinées de la race humaine tout entière. L'Assyrien et la Perse semblèrent un moment devenues le centre d'une assimilation redoutable des nationalités orientales, et déjà elles menaçaient l'Occident ; pour réduire à néant ces puissances colossales , mais éphémères, il fallut peu d'années à un jeune roi parti de la Grèce. Quant à l'Égypte, son rôle était déjà fini. Ce n'était cependant pas par les armes que la Grèce devait régner sur l'Orient ; ce fut par sa langue et par sa civilisation qu'elle l'envahit.
Physionomie de saints
Ernest Hello
Chapitre premier.
Les rois mages.
Les siècles avaient passé sur les flammes d'Isaïe sans les éteindre. L'écho de ses cris retentissait encore, au moins dans le cœur de la Vierge. L'attente vague et sourde du genre humain se précisa, se localisa dans trois souverains d'Orient. Les Mages étaient les principaux personnages de l'Orient.
Il ne faut pas se laisser tromper par leurs noms et les prendre pour des magiciens. C'étaient des savants, et c'étaient des rois ; car en Orient les savants étaient rois. La haute science de la haute antiquité, telle que l’Orient la concevait, portait le sceptre et la couronne.
Le curé d'Ars saint Jean-Marie-Baptiste Vianney (1786-1859)
Francis Trochus
Voici la première Vie du Curé d'Ars écrite d'après les documents du Procès de béatification et de canonisation. Bénéficiant de la haute surveillance de Mgr Manier, évêque de Belley, auquel, dès le seuil de ce livrez, nous sommes heureux d'exprimer une fois de plus notre profonde gratitude, nous avons pu disposer pour notre travail non seulement du Procès informatif ou Procès de l'Ordinaire, engagé et dirigé par l'autorité diocésaine de 1862 à 1865, mais encore des trois Procès apostoliques successifs, instruits de 1874 à 1886 au nom et sous le contrôle direct du Saint-Siège.
Clothilde
Godefroid Kurth
Préface.
Ce petit livre, auquel le public a fait bon accueil, n'a pas laissé d'effaroucher deux catégories de lecteurs. Les uns ont trouvé qu'il prenait trop de liberté à l'endroit des traditions immémoriales, et se sont demandé ce qui resterait de l'histoire si l'on traitait les sources avec si peu de ménagement. Les autres lui ont reproché, tout au contraire, d'être resté trop fidèle aux tendances conservatrices dans le portrait qu'il trace de sainte Clotilde, et ont estimé qu'à ce compte il ne valait pas la peine de se mettre en frais de critique. Il ne me déplaît pas de constater cette contradiction fondamentale entre mes censeurs : on a quelque garantie d'être dans le vrai quand on se fraye sa voie à mi-chemin entre les erreurs opposées.
Vie et vertus de Saint Jean-Baptiste de la Salle
J. Guibert S. S.
Ce livre n'a aucune prétention scientifique; il vise avant tout l'édification du lecteur. Non pas qu'en l'écrivant nous nous soyons désintéressé de l'exactitude historique; car un récit n'est jamais plus sain à l'âme que lorsqu'il est bien véridique. Mais, tout en suivant la voie tracée par notre Histoire de saint Jean-Baptiste de la Salle, publiée l'an dernier le jour même de la canonisation de notre cher Saint, nous avons allégé notre marche en nous dégageant de tout appareil d'érudition : notes, documents, références, discussions, tout a été supprimé ici.
Le lecteur désireux d'étudier plus à fond le sujet que nous ne faisons qu'esquisser en ces pages, en trouvera tous les éléments dans notre Histoire, à laquelle nous le renvoyons.
Saint Vincent de Paul
Jean Calvet
Saint Vincent de Paul est du peuple et il est Gascon. Né le 24 avril 1576 dans une famille de pauvres cultivateurs, il partagea pendant son enfance la vie des paysans faite de dur labeur et de patience, et il en garda pour toujours une impression profonde. Né au fond d'un village des Landes, - Pouy, près de Dax, - il semble qu'il ait cherché à développer en lui surtout les qualités de sa race : une vue nette des choses, un bon sens très droit et un peu gros, un certain don de l'ironie amusante, dont il use volontiers pour désarmer ses adversaires. Il a, en outre, comme les Cadets de Gascogne, un peu de fantaisie aventureuse et audacieuse, qui le fera courir dans sa jeunesse de Toulouse à Alger, de Marseille à Rome, de Rome à Paris, et qui le poussera dans sa vieillesse à envoyer des missionnaires jusqu'en Hibernie et jusqu'à Madagascar, voire même à organiser, avec l'aide d'un soldat d'aventure, le capitaine Paul, une expédition contre les pirates barbaresques.
Vie très-complète de Sainte Philomène
Jean Darche
Préface.
Les nombreuses recherches auxquelles je me suis livré pour composer la Vie nouvelle du vénérable Curé d'Ars m'ont mis à même de recueillir des documents bien précieux sur sainte Philomène, sa bien-aimée Protectrice. Les plus importants et les plus authentiques nous viennent des divers lieux de pèlerinage où la Sainte est le plus honorée : d'Ars, Fourvières, Saint-Gervais, à Paris, Sempigny, près de Noyon, de Thivet; d'autres lieux enfin, qu'il serait trop long de mentionner, m'ont fourni des matériaux que la piété des fidèles et le zèle éclairé d'éminents prélats se faisaient un devoir d'enregistrer depuis des années.
Athanase le grand, et l'église de son temps en lutte avec l'Arianisme (Tome 1)
Johann Adam Möehler
Louer Athanase ,c'est louer la vertu elle-même. N'est-ce pas,en effet, célébrer les louanges de la vertu, que de faire connaître une vie qui réalisa toutes les vertus ensemble ; ou, pour mieux dire, qui les réalise. Car les hommes qui vécurent selon Dieu, continuent de vivre en Dieu, après qu'ils ont franchi les limites de notre monde mortel. Voilà pourquoi Dieu est appelé dans les Saintes Écritures le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob, c'est-à-dire, Dieu des vivans, et non des morts. Or, célébrer la vertu, c'est vraiment rendre un hommage direct à Dieu lui-même, de qui la vertu émane dans les âmes, afin qu'illuminées par sa grâce, elles s'élèvent, ou, plutôt, elles retournent vers lui. Dieu a fait éclater à nos regards, et tous les jours encore il opère de grandes et nombreuses merveilles, si nombreuses et si grandes qu'elles ne sauraient être racontées : toutefois je n'en vois aucune qui soit plus étonnante et plus digne de notre gratitude, que le commerce amical auquel ce grand Dieu admet
et invite l'âme humaine.
Athanase le grand, et l'église de son temps en lutte avec l'Arianisme (Tome 2)
Johann Adam Möehler
Dans les mouvemens auxquels les Ariens ont donné lieu, nous voyons agir,pour la première fois, en faveur de l'Église, une puissance qui jusqu'alors s'était toujours livrée envers elle à une hostilité ouverte ou cachée. Celui qui gouverne toutes choses avait voulu que l'Église chrétienne, qu'il avait si spécialement fondée, fût plongée, pendant plus de trois siècles, par l'état au sein duquel elle était née, dans une terreur et dans des peines perpétuelles ; il fallait qu'elle apprît à vivre d'une vie qui lui fût particulière, et à prendre confiance en elle-même ; il fallait que toutes les formes qui lui sont propres, se dévelopassent en elle ; qu'elle sût se mouvoir dans une libre et noble indépendance, et que dans sa séparation de l'État, elle offrit un témoignage éternel de sa dignité céleste, de son origine purement divine, de la différence qui existe entre l'éternité et le temps, afin que celle-là ne fût plus jamais cachée et retenue dans l'esclavage par celui-ci.
Les saints patrons des corporations et protecteurs spécialement invoqués dans les maladies et dans les circonstances critiques de la vie (Tome 1)
Louis du Broc de Segange
Préface.
Nonobstant le dicton populaire, « il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints », il est incontestable néanmoins que le culte et l'invocation des saints datent des premiers temps du christianisme, et se sont perpétués jusqu'à nos jours.
Ce culte consistait principalement, comme le dit l'abbé Martigny, à implorer leur protection, à visiter les Basiliques sous leur vocable et à célébrer leur Natalia, qui exprimait non pas la naissance suivant la chair, mais la naissance à la vie éternelle.
Les saints patrons des corporations et protecteurs spécialement invoqués dans les maladies et dans les circonstances critiques de la vie (Tome 2)
Louis du Broc de Segange
Mois de juillet.
Premier juillet.
Saint Gal (Gallus), Seizième évêque de Clermont.
VIe Siècle. - .553.
Invoqué contre la Fièvre.
Gal, issu d'une noble famille de Clermont (Auvergne), étant arrivé à l'âge de sa majorité, entra dans le monastère de Cournon pour n'être pas forcé d'épouser la fille d'un sénateur que lui proposaient ses parents.
Histoire du bon Larron
Mgr Jean-Joseph Gaume
Chapitre premier.
Les voleurs en judée.
Étymologie du mot voleurs ou larrons. - Larrons ou brigands très-nombreux en Judée au temps de Notre-Seigneur. - Témoignage de l’historien Josèphe. - Chasse donnée aux brigands par Hérode et par les gouverneurs romains, Pilate, Félix et Festus. - Pourquoi ce grand nombre de brigands dans la Judée.
« On conduisait avec Jésus deux autres hommes, qui étaient des malfaiteurs, pour les mettre à mort.
Et lorsqu'ils furent arrivés au lieu qui est appelé Calvaire, ils crucifièrent Jésus et les deux larrons, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’il font.
Et ils partagèrent ses vêtements et les jetèrent au sort... »
Histoire de saint Ambroise
Mgr Louis Baunard
Les commencements d'Ambroise (340-374)
Dans les dernières années de Constantin le Grand, un illustre patricien nommé Ambrosius fut appelé par l'empereur aux fonctions de préfet du prétoire des Gaules. Ambroise se rendit dans son gouvernement avec sa famille. C'est là que Dieu lui donna l'enfant prédestiné qui porta le nom de son père, et dont j'entreprends de raconter la vie. Les préfets du prétoire n'étaient plus, comme autrefois, les chefs militai]es des cohortes prétoriennes. Mais si, depuis quelque temps, la politique de Constantin leur avait retiré le commandement des armées, toute l'administration judiciaire et civile restait encore aux mains de ces grands magistrats, qui ne voyaient personne au-dessus d'eux que l'empereur.
Les petits Bollandistes (Tome 1)
Mgr Paul Guérin
Vies des saints. Mois de janvier.
Premier jour de janvier
Martyrologe romain.
La Circoncision de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ et l'Octave de sa Nativité. - A Rome, saint Almaque, martyr, qui ayant dit : C'est aujourd'hui l'Octave de la naissance du Seigneur, mettez fin à vos superstitions et ne sacrifiez plus aux idoles, fut, par l'ordre d'Alipius, préfet de la ville, massacré par les gladiateurs. Vers 404. - Dans la même ville, sur la voie Appienne, les couronnes remportées par trente bienheureux soldats, martyrs sous l'empereur Dioclétien. Vers 303.
Les petits Bollandistes (Tome 10)
Mgr Paul Guérin
XVIIIe Jour d'août.
Martyrologe romain
A Palestrina, ville des Etats ecclésiastiques, la naissance au ciel de saint Agapet ou Agapit, martyr, qui, n'ayant encore que quinze ans, et déjà tout brûlant d'amour pour Jésus-Christ, fut arrêté par ordre de l'empereur Aurélien, et d'abord battu très-longtemps avec des nerfs de bœufs; après quoi il souffrit encore de plus cruels tourments sous le préfet Antiochus. Il fut ensuite exposé, par ordre de l'empereur, aux lions dont il ne reçut aucune atteinte; frappé enfin par le glaive des exécuteurs, il obtint la couronne immortelle. Vers 274. - A Rome, les bienheureux Jean et Crispe, prêtres, qui, durant la persécution de Dioctétien, ensevelirent avec soin le corps de plusieurs martyrs, aux mérites desquels s'étant associés eux-mêmes, ils goûtèrent les joies de la vie éternelle. Vers 303.
Les petits Bollandistes (Tome 11)
Mgr Paul Guérin
Xe jour de septembre.
Martyrologe romain.
A Tolentino, dans la Marche d'Ancône, le décès de saint Nicolas, confesseur, de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin. Vers 1310. - En Afrique, la naissance au ciel des saints évêques Némésien, Félix, Liicius, un autre Félix, Littée, Poiyane, Victor, Jadère, Datif et plusieurs autres, qui, au commencement de la persécution de Valérien et de Gallien, dès la première confession qu'ils firent de Jésus-Christ, furent cruellement frappés à coups de bâton, puis mis aux fers et condamnés aux mutes où ils achevèrent le cours de leurs martyre. Vers 260.
Les petits Bollandistes (Tome 12)
Mgr Paul Guérin
IIIe jour d'octobre.
Martyrologe romain.
A Rome, au quartier de l'Ours-Coiffé (près la porte Majeure, où se trouve maintenant l'église de Sainte-Bibiane, le triomphe de saint Candide, martyr. - Le même jour, les saints martyrs Denis, Fauste, Caïus, Pierre, Paul, et quatre autres, qui, ayant beaucoup souffert sous l'empereur Dèce, méritèrent la palme du martyre sous Valérien, après que le président Emihen leur eut fait endurer de longs tourments. 265. - Dans l'ancienne Saxe (Westphalie), les deux saints martyrs nommés Ewald, prêtres, qui furent pris et massacrés par les païens, comme ils commençaient d'annoncer Jésus-Christ dans ce pays. Une grande lumière, qui parut durant plusieurs nuits, fit connaître le lieu où ils étaient, et combien grand était leur mérite devant Dieu. 695.
Les petits Bollandistes (Tome 13)
Mgr Paul Guérin
XXVIIIe jour d'octobre.
Martyrologe romain.
La fête des saints apôtres Simon le Cananéen et Thaddée, que l'on nomme aussi Jude ; le premier prêcha l'Evangile en Egypte, et le second en Mésopotamie : ensuite étant entrés ensemble en Perse, après qu'ils eurent soumis au joug de Jésus-Christ une multitude innombrable de ces peuples, ils endurèrent le martyre. I er s. - A Rome, sainte Cyrille, vierge, fille de sainte Thryphonie, qui fut égorgée pour Jésus-Christ sous l'empereur Claude. Vers 258. - Au même lieu, sainte Anastasie l'Ancienne, vierge, et saint Cyrille, martyrs. Anastasie, durant la persécution de Valérien et sous le préfet Probus, après avoir été chargée de chaînes, souffletée, tourmentée par le feu et déchirée à coups de fouet, demeurant inébranlable dans la confession du nom de Jésus-Christ, eut encore les mamelles coupées, les ongles arrachés, les dents cassées, les pieds et les mains mutilés ; enfin, on lui trancha la tète, et, parée de ses supplices comme d'autant d'ornements, elle alla jouir de la présence du céleste Epoux : Cyrille, à qui elle avait demandé de l'eau et qui lui en avait donné, reçut le martyre pour récompense. Avant 303.
Les petits Bollandistes (Tome 14)
Mgr Paul Guérin
XXVIIIe jour d'octobre.
Martyrologe romain.
La fête des saints apôtres Simon le Cananéen et Thaddée, que l'on nomme aussi Jude ; le premier prêcha l'Evangile en Egypte, et le second en Mésopotamie : ensuite étant entrés ensemble en Perse, après qu'ils eurent soumis au joug de Jésus-Christ une multitude innombrable de ces peuples, ils endurèrent le martyre. I er s. - A Rome, sainte Cyrille, vierge, fille de sainte Thryphonie, qui fut égorgée pour Jésus-Christ sous l'empereur Claude. Vers 258. - Au même lieu, sainte Anastasie l'Ancienne, vierge, et saint Cyrille, martyrs. Anastasie, durant la persécution de Valérien et sous le préfet Probus, après avoir été chargée de chaînes, souffletée, tourmentée par le feu et déchirée à coups de fouet, demeurant inébranlable dans la confession du nom de Jésus-Christ, eut encore les mamelles coupées, les ongles arrachés, les dents cassées, les pieds et les mains mutilés ; enfin, on lui trancha la tète, et, parée de ses supplices comme d'autant d'ornements, elle alla jouir de la présence du céleste Epoux : Cyrille, à qui elle avait demandé de l'eau et qui lui en avait donné, reçut le martyre pour récompense. Avant 303.
Les petits Bollandistes (Tome 15)
Mgr Paul Guérin
Mois de janvier.
Premier jour de janvier
Anniversaires et commémoraisons.
Collet, curé de Voinémont (Meurtrie), au diocèse de Nancy, refusa le serment à la constitution civile du clergé; sortit de France en 1792, y rentra en 1794; condamné à mort comme émigré rentré, par le tribunal criminel du département de la Meurthe, le 11 nivôse an vi (31 décembre 1797) ; exécuté le lendemain. 1798. - Philibert Fraisse, prêtre du diocèse de Lyon, chanoine régulier de l'Ordre de Saint-Antoine ; condamné à mort comme prêtre réfractaire à la loi et contrerévolutionnaire, par la commission révolutionnaire, le 12 nivôse an II (1 er janvier 1794); exécuté le même jour, à l'âge d'environ soixante-neuf ans. 1794.
Les petits Bollandistes (Tome 15)
Mgr Paul Guérin
Mois de janvier.
Premier jour de janvier
Anniversaires et commémoraisons.
Collet, curé de Voinémont (Meurtrie), au diocèse de Nancy, refusa le serment à la constitution civile du clergé; sortit de France en 1792, y rentra en 1794; condamné à mort comme émigré rentré, par le tribunal criminel du département de la Meurthe, le 11 nivôse an vi (31 décembre 1797) ; exécuté le lendemain. 1798. - Philibert Fraisse, prêtre du diocèse de Lyon, chanoine régulier de l'Ordre de Saint-Antoine ; condamné à mort comme prêtre réfractaire à la loi et contrerévolutionnaire, par la commission révolutionnaire, le 12 nivôse an II (1 er janvier 1794); exécuté le même jour, à l'âge d'environ soixante-neuf ans. 1794.
Les petits Bollandistes (Tome 17)
Mgr Paul Guérin
Appendices et tables générales.
Pour l'exécution complète du plan que nous nous sommes tracé, il ne nous reste plus qu'à donner ici, avant les Tables, sous forme d'appendices :
1° Un discours du P. Giry, sur la Vie des Saints, en forme d'Epilogue;
2° Une Dissertation sur les Calendriers ecclésiastiques;
3° Une Dissertation sur les Martyrologes;
4° Un Traité de la Canonisation des Saints;
5° Une Histoire abrégée de la Science hagiographique;
Les petits Bollandistes (Tome 2)
Mgr Paul Guérin
XXVIIe Jour de janvier.
Martyrologe Romain.
A Constantinople, saint Jean, évêque, à qui son admirable éloquence fit donner le surnom de Chrysostome. Ce grand Saint soutint beaucoup la religion chrétienne par sa parole et ses exemples ; et, après de grands travaux, finit sa vie dans l'exil. Son saint corps, transféré en ce jour, sous Théodose le Jeune, à Constantinople, et plus tard de cette ville à Rome, a été déposé dans la basilique du Prince des Apôtres. 407. - A Sora, saint Julien, martyr, qui, ayant été arrêté dans la persécution d'Antonin, eut la tète tranchée, parce qu'un temple d'idoles était tombé pendant qu'on lui donnait la question, et remporta ainsi la couronne du martyre. IIe s.
Les petits Bollandistes (Tome 3)
Mgr Paul Guérin
XXIVe jour de février.
Martyrologe Romain.
En Judée, la naissance au ciel de saint Matthias, apôtre, qui, ayant été choisi par les Apôtres à la place du traître Judas, après l'Ascension du Seigneur, souffrit le martyre pour la prédication de l'Evangile, Ier s. - A Rome, sainte Primitive, martyre. - A Césarée, en Cappadoce, saint Serge, martyr, dont on a de beaux actes. 304. - En Afrique, les saints martyrs Montan, Luce, Julien, Victoric, Flavien et leurs compagnons, qui furent disciples de saint Cyprien, et consommèrent leur martyre sous l'empire de Valérien. 259. - A Rouen, la passion de saint Prétextat, évêque et martyr. 588. - A Trêves, saint Modeste, évêque et confesseur. Vers 489. - En Angleterre, saint Ethelbert, roi de Kent, que saint Augustin, évêque des Anglais, convertit à la foi du Christ. 616. - A Jérusalem, la première Invention du chef du précurseur de Notre-Seigneur. IVe s.
Les petits Bollandistes (Tome 4)
Mgr Paul Guérin
XXVe jour de mars.
Martyrologe Romain.
A Rome, sur la voie Lavicane, saint Castule, martyr, caraérier du palais, qui, pour avoir recueilli chez lui les chrétiens, fut trois fois suspendu par les bourreaux, et trois fois interrogé ; comme il persévérait dans la confession du Seigneur, il fut jeté dans une fosse, où une masse de sable ayant été jetée sur lui, il fut couronné du martyre. IIIe s. - Au même lieu, les couronnes des saints martyrs Pierre, Marcien, Jovin, Thècle, Cassien et autres. - Dans la Pentapole, en Lybie, la naissance au ciel des saints martyrs Théodore, évêque; Irénée, diacre ; Sérapion et Ammon, lecteurs. — A Sirmich, les martyrs saint Montan et sainte Maxime, qui furent noyés pour la foi de Jésus-Christ.
Les petits Bollandistes (Tome 5)
Mgr Paul Guérin
XXIVe jour d'avril.
Martyrologe Romain.
À Sévis, au pays de Grisons, saint Fidèle de Sigmaringen, de l'Ordre des Mineurs Capucins, qui, envoyé en ce lieu pour prêcher la foi catholique, fut tué par les hérétiques et mérita ainsi d'être mis au rang des Martyrs par le pape Benoit XIV. 1622. - A Rome, saint Sabas, officier de l'armée, qui, ayant été accusé de visiter les chrétiens dans les prisons, confessa librement Jésus-Christ devant le juge : celui-ci le fit brûler avec des torches ardentes et jeter dans une chaudière pleine de poix bouillante, d'où, étant sorti sans lésion aucune, il convertit soixante-dix hommes par ce miracle, lesquels, ayant persévéré dans la confession de la foi, passèrent par le tranchant du glaive : pour lui, il fut enfin jeté dans le fleuve, où il acheva son martyre. 272.
Les petits Bollandistes (Tome 6)
Mgr Paul Guérin
XIXe Jour de mai.
Martyrologe Romain.
La fête de saint Pierre de Mourron, qui, d'anachorète, fut créé pape sous le nom de Célestin V; mais il abdiqua le souverain pontificat, mena la vie religieuse dans la solitude, et, tout éclatant de vertus et de miracles, s'envola vers Dieu. 1296. - A Rome, sainte Pudentienne, vierge, qui, après des combats infinis, après avoir donné pieusement la sépulture à beaucoup de martyrs, distribué tous ses biens aux pauvres pour l'amour de Jésus-Christ, passa enfin de cette terre dans le ciel. IIe s. - Au même lieu, saint Pudens, sénateur, père de cette vierge, lequel fut revêtu de Jésus-Christ dans le baptême par les Apôtres et conserva sans aucune tache la robe d'innocence jusqu'à la fin de sa vie.
Les petits Bollandistes (Tome 7)
Mgr Paul Guérin
XIVe jour de juin.
Martyrologe Romain.
A Césarée, en Cappadoce, l'ordination de saint Basile, évêque, qui, du temps de l'empereur Valens, jeta un merveilleux éclat par sa science, par sa sagesse et par toutes sortes de vertus, et défendit l'Eglise contre les Ariens et les Macédoniens avec une constance admirable. Vers 379. - A Samarie, en Palestine, saint Elisée, prophète, dont le sépulcre fait trembler les démons, au rapport de saint Jérôme. Le prophète Abdias y repose aussi. 835 avant Jésus-Christ. - A Syracuse, saint Marcien, qui fut ordonné évoque par saint Pierre, apôtre, et, après avoir prêché l'Evangile, fut tué par les Juifs, IIIe s. - A Soissons, les saints martyrs Valère et Rufin, qui furent décapités, après beaucoup de tourments, dans la persécution de Dioclétien, par le commandement de Rictiovare. Vers 287.
Les petits Bollandistes (Tome 8)
Mgr Paul Guérin
IIIe jour de juillet.
Martyrologe Romain.
A Alexandrie, la fête des saints martyrs Tryphon et douze autres. - À Constantinople, saint Euloge et ses compagnons, martyrs. IVe s. - A Césarée, en Cappadoce, saint Hyacinthe, chambellan de l'empereur Trajan, lequel, ayant été accusé d'être chrétien, fut tourmenté de divers supplices, ensuite jeté en prison, où il mourut de faim, IIe s. - A Chiusi, en Toscane, les saints martyrs Irénée, diacre, et Mustiole, dame romaine, lesquels, ayant passé par plusieurs tourments très cruels, sous l'empereur Aurélien, méritèrent enfin la palme de la victoire. 273. - Le même jour, les saints martyrs Marc et Mucien, qui furent décapités pour Jésus-Christ.
Les petits Bollandistes (Tome 9)
Mgr Paul Guérin
XXIVe jour de juillet.
Martyrologe Romain.
La vigile de saint Jacques, apôtre. — A Tur, en Toscane, sur le lac de Bolsena, sainte Christine, vierge et martyre, qui, ayant embrassé la foi chrétienne, et distribué aux pauvres lei idoles d'or et d'argent de son père après les avoir brisées, fut par son ordre déchirée de coups de fouets, tourmentée horriblement par d'autres supplices, puis jetée dans le lac, liée à une grosse pierre : mais un ange la délivra. Ensuite, elle souffrit, avec une constance invincible, des tourments encore plus atroces sous un autre juge, successeur de son père ; en dernier lieu, le président Julien la jeta dans une fournaise ardente où elle demeura cinq jours sans être blessée des flammes ; enfin, après avoir été exposée aux serpents contre lesquels la vertu de Jésus-Christ la préserva, elle eut encore la langue coupée et le corps percé de flèches, et accomplit ainsi le cours de son martyre. 300.
Les merveilles de Sainte-Anne d'Auray
Mgr de Ségur
Le petit travail que je présente ici à la piété des fidèles n'est qu'un résumé de plusieurs excellents livres, auxquels je renvoie le lecteur, pour de plus amples détails. Je lui signalerai tout particulièrement l'Histoire du pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray, par M. l'abbé Nicol, professeur au Petit - Séminaire de Sainte-Anne, et les Gloires de Sainte-Anne, par M. l'abbé Bernard, aumônier de l'Ecole normale de Paris.
J'avais eu d'abord l'intention d'intituler cet opuscule : La Bretagne aux pieds de sainte Anne ; mais il m'a paru que c'était circonscrire en quelque sorte le rayonnement des merveilles de Sainte-Anne d'Auray. Sans doute, les Bretons sont, avant tous les autres, les enfants de la « bonne Mère sainte Anne, » comme ils l'appellent ; mais ils n'ont jamais eu et ils n'auront jamais la prétention de l'accaparer pour eux seuls.
Vie de Saint Philippe Bénizi
Père Pérégrin Marie Soulier
Prèface.
La présente Vie de Saint Philippe Bénisi a paru en 1886, à l'occasion du sixième centenaire de la mort du Saint. Elle est basée sur les procès de canonisation faits à Florence et à Todi en 1619 et 1620, où se trouve réuni tout ce qu'il y a d'authentique sur les actions, vertus et miracles de Saint Philippe. L'auteur a utilisé en outre les plus anciennes biographies, dont on trouvera la liste à la fin du volume et dont plusieurs sont transcrites inextenso dans les deux procès ci-dessus. Bien qu'elles ne soient pas contemporaines du Saint, néanmoins elles méritent tout notre crédit : leurs auteurs, ainsi qu'ils le déclarent eux-mêmes, écrivaient sur des vies primitives, aujourd'hui perdues. De plus, ils avaient à leur disposition des parchemins, diplômes, actes de chapitres et autres documents anciens, dont plusieurs remontaient au temps de Saint Philippe.
Vie et vertus de saint Louis d'après Guillaume de Nangis et le confesseur de la reine Marguerite
René de Lespinasse
Chapitre premier.
1226 couronnement de Louis IX.
Le Roi de France, Louis, huitième du nom, mourut à Montpensier. Un mois après, Louis, son fils aîné, à peine dans la douzième année de son âge , fut sacré et couronné Roi de France à Reims, le premier dimanche de l'avent, par la main de Mgr Jacques, évêque de Soissons, l'archevêché de Reims étant alors vacant.
Saint Alphonse de Liguori, 1696-1787, Volume 1
Révérend Père Augustin Berthe
Chapitre Ier.
Enfance et adolescence
1696-1713
La famille des Liguori. - Don Joseph. - Dona Anna Cavalieri. - Naissance d'AIphonse-Marie. - Prédiction de S. François de Hieronymo. - Les ainés et les cadets. - Une mère chrétienne. - Le P. Thomas Pagano. - La congrégation des jeunes nobles. - Un trait de sainteté précoce. - Je dois tout à ma mère. - L'étudiant. - Les langues. - Les beaux-arts. - Les codes napolitains. - Don Joseph et les jeux de cartes. - Le docteur de seize ans.
Saint Alphonse de Liguori, 1696-1787, Volume 2
Révérend Père Augustin Berthe
Chapitre Ier.
A Rome
1762
Sainte-Agathe des Goths. - Alphonse évêque nommé. - Renonciation non acceptée. - Maladie du saint. - Départ pour Rome. - Incidents de voyage. - Pèlerinage à Lorette. - Alphonse et Clément Xlll. - L'examen canonique. - Le sacre. - Une métamorphose. - Au Mont-Cassin. - Retour à Naples. - Adieux à Nocera. - Départ pour Sainte-Agathe.
Vie de Saint Félix de Valois, prince du sang royal de France
Révérend Père Calixte de la Providence
Dédicace et prière à saint Félix de Valois illustre fondateur et père bien-aimé.
O vous, dont la sainte mémoire restera toujours si douce à vos enfants, daignez , du haut du ciel, guider la plume de celui d'entre eux qui ose entreprendre de raconter aux chrétiens de nos jours , les exemples de vertus que vous avez légués à leur imitation.
Hélas ! la charité s'est tellement refroidie sur la terre, les prodiges de sainteté sont devenus aujourd'hui si rares, qu'à peine veut-on ajouter foi aux merveilles des temps passés. Puissions- nous, sous vos auspices, contribuer à ranimer les courages, et à réchauffer la piété dans les cours ! Notre narration sera vraie et fidèle, et notre parole simple et dépourvue de toute vaine recherche.
Vie de St Louis de Gonzague
Révérend Père Cipari
Dans cette noble et sainte carrière de sublimes enseignement qu'il parcourut ici-bas pour arracher le monde à ses ténèbres, pour le mettre enfin sur la route de l'éternel bonheur, Jésus-Christ disait un jour : « Voilà, ceux qui sont vêtus mollement se trouvent dans les palais des rois, » et il y avait, sans doute, au bout de ces paroles un conseil secret adressé à l'homme qui naît au sein de l'opulence, dont le berceau même est investi d'honneurs, et qui doit commander aux autres. Il savait bien, l'envoyé des cieux, tout ce qu'il y a de corrupteur et de pestilentiel dans l'air qu'on respire au milieu des cours.
Histoire de saint Antoine de Padoue
Révérend Père Jean-Antoine At
Chapitre 1.
Naissance de saint Antoine de Padoue. - Sa patrie. - Sa famille. - Présager. - Son baptême. - Son éducation à l'école des Chanoines de la cathédrale de Lisbonne.
À la fin du douzième siècle de l'ère chrétienne, l'an 1195, un enfant naissait, qui était destiné à être un des plus grands thaumaturges de son temps. II s'appela d'abord Fernandez de Bouillon : le monda devait le connaître sous le nom d'Antoine de Padoue. Le Portugal fut sa patrie. C'est l'antique Lusitanie, sur la plage occidentale de la Péninsule hispanique, encadrée par l'Océan, par le Duro et les chaînes de montagnes qui la séparent de l'Andalousie et de l'Eslramadure. Elle était chère aux Romains pour la beauté de sa topographie, la pureté de son ciel, la richesse de son sol, et la douceur de ses fruits. Ils y fondèrent des établissements qui durèrent autant que leur gloire.
Vie de Sainte Marie-Magdeleine de Pazzi (Tome 1)
Révérend Père Virgilio Cipari
De tout temps, dans le monde comme dans le cloître, le sexe que l'Eglise se plaît à nommer pieux et dévot, s'est illustré par généreux courage avec lequel, dans une nature faible et délicate, il a répondu avec ardeur à cette touchante invitation du Seigneur Jésus : Que celui qui veut venir après moi se renonce soi-même, qu'il porte sa croix tous les jours et qu'il me suive. Voilà pourquoi, depuis l'avénement du divin Sauveur, tant de pauvres vierges, qui n'étaient rien selon le siècle, sont devenues grandes selon l’Evangile, et pourquoi aussi, d'un autre côté, tant de femmes grandes et distinguées selon le monde, se sont faites humbles et petites par la foi, pour arriver au royaume éternel.
Vie de Sainte Marie-Magdeleine de Pazzi (Tome 2)
Révérend Père Virgilio Cipari
Que dirai-je de l'amour dont brûlait le cœur de cette sainte fille pour Dieu et pour Jésus-Christ, amour qui se manifestait dans tous ses discours, dans toutes ses actions, et en toutes circonstances ? Il était si fort, si tendre, si vif, qu'il paraît impossible d'y rien ajouter, et peut-être aura-t-on peine à croire ce que je vais en dire ; on peut être assuré cependant que je ne dirai que la vérité. Je me trompe; je resterai certainement au-dessous de la vérité, bien loin d'en dépasser les limites. D'abord son esprit était continuelle ment uni à Dieu et occupé de saintes pensées ...
Vie de Ste Françoise Romaine
Révérend Père Virgilio Cipari
Françoise naquit à Rome, d'une famille illustre, et maintenant éteinte, sous le pontificat d'Urbain VI, l'an de Jésus-Christ 1384; elle eut pour père Paul de Buxo, et pour mère Jacqueline de Rofredeschi. La maison de ses parents étant située sur la place Navona, près de l'église de Sainte-Agnès, ce fut sur les fonts de cette église paroissiale qu'elle reçut le saint baptêmes. Dès sa plus tendre enfance, on remarqua en elle, avec admiration, des indices de sa future sainteté. Ainsi par exemple, elle ne pouvait souffrir d'aucun homme les caresses que l'on a coutume de faire aux petits enfants. Si quelqu'un de ses plus proches parents, son père lui- même, voulait l'embrasser, ou seulement la toucher de la main, elle poussait des cris et fondait en larmes. Sa douleur était beaucoup plus expressive encore lorsqu'on l'exposait aux regards de quelque homme que ce fût, dans un état qui n'était pas décent.
Vie et Oeuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque (Tome 1)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Béni soit Dieu, d'avoir choisi dans notre petit Monastère l'humble Marguerite-Marie Alacoque, pour lui découvrir toutes les magnificences de son Cœur et par elle fixer sur ce centre du divin amour les regards du monde et des siècles ! Mais qu'il soit loué et béni aussi pour la gloire immense dont il lui a plu d'investir, même ici - bas , ce fidèle et docile instrument de ses grandes miséricordes ! Cette fleur des champs, humble et cachée comme la violette, cette âme si éprise de la solitude, cette religieuse si concentrée dans son abjection, si heureuse de l'oubli du monde, voilà que son nom retentit partout. Durant plus d'un siècle et demi, sa vie et ses vertus ont été recherchées, étudiées avec un amour et une constance qui ne se sont jamais démentis.
Vie et Oeuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque (Tome 2)
Sainte Marguerite-Marie Alacoque
« Mon divin Sauveur m'a fait connaître que les grâces qu'il avait à me faire n'étaient pas tant pour moi que pour ceux qu'il m'enverrait, auxquels je devrais répondre simplement ce qu'il me mettrait en pensée, parce qu'il y attacherait l'onction de sa grâce, par laquelle il attirerait beaucoup de cœurs à son amour.»
(B** M.-M.)
Telle est l'idée la plus précise que nous puissions nous former des lettres de la bienheureuse Marguerite-Marie. Pour s'en convaincre, il suffit de les parcourir. Il y a dans ces humbles lignes tant de lumière et de beauté, avec si peu d'étude et de combinaisons; tant de force et d'onction, unies à tant d'aimable simplicité; l'amour divin surtout brille tellement à travers ces paroles, qu'il est impossible de n'y pas sentir le souffle inspirateur du Cœur de Jésus.
Histoire de Sainte Radegonde Reine de la France et Patronne de Poitiers
Édouard Fleury
Introduction.
Le principal objet, en publiant l'histoire des saints, doit être assurément de présenter aux âmes pieuses des tableaux qui les édifient et des consolations qui les soutiennent ; cependant, pour peu qu'on prenne garde, on y découvre en outre un motif puissant d'intérêt. Le christianisme est encore le véritable flambeau qui éclaire les premiers siècles de nos histoires : sur quelque nationalité que le savant pose la main, il sent l'œuvre de l'Eglise, et l'idée chrétienne est au fond de toutes les origines. Un grand écrivain l'a dit : Le monde moderne commence au pied de la croix. Phare céleste planté sur le front des nations, la croix a été, dès le principe, le point lumineux dans les ténèbres, le port de salut dans les tempêtes.