PIÉTÉ
Notre Bibliothèque propose toute une variété d'ouvrages, de tous types d'auteurs et tous genres. Jetez un œil à nos ouvrages ci-dessous, et parcourez nos collections pour trouver ce qui vous plaira ou découvrir quelque chose de nouveau.
BIOGRAPHIES
& HAGIOGRAPHIES
La grande Christologie (Tome 1)
Abbé Stéphane Maistre
Il y a une Trinité Divine. C'est la foi des Prophètes et des Apôtres, de l'Ancien et du Nouveau Testament.
L'une des Trois hypostases Divines, est le Christ.
Le Christ, en tant que Dieu, est coéternel et consubstantiel au Père et au Saint-Esprit.
Le Messie ou le Christ, possède la nature et les attributs essentiels de la Divinité.
La grande Christologie (Tome 2)
Abbé Stéphane Maistre
Déjà nous avons présenté une partie de ces preuves dans la Nouvelle Démonstration de la Sainte Trinité, où chaque argument, en établissant ce dogme, prouve en même temps et nécessairement celui de la Divinité de J.-C. Voyez le volume de la Nouvelle Préparation Evangélique. p. 399 et suivantes.
Jacques Crétineau-Joly
Abbé Ulysse Maynard
Sa vie politique, religieuse et littéraire, d'après ses mémoires, sa correspondance et autres documents inédits.
Avant-propos.
J'ai connu Crétineau-Joly les vingt-cinq dernières années de sa vie. Des amis communs dans la Compagnie de Jésus, des travaux analogues entrepris pour sa défense, nous avaient mis en relations. C'était vers 1850. En 1856, lorsque je fus fixé à Paris, ces relations devinrent plus fréquentes et plus intimes. Bientôt elles furent hebdomadaires, à la fin presque quotidiennes, et toujours de plus en plus étroites et abandonnées. Je l'aimai, il m'aima ; et j'ose dire que, en dehors des siens, il n'a aimé personne davantage.
Pascal, sa vie et son caractère, ses écrits et son génie (Tome 1)
Abbé Ulysse Maynard
Avant-propos.
Dans toute l'histoire des Lettres françaises, nous ne connaissons rien de plus grand que Pascal. Les facultés les plus rares et les plus inconciliables semblent s'être donné rendez-vous pour former cet effrayant génie. Sublime par la pensée, riche par l'âme et le sentiment, Pascal est encore, dans l'ordre des temps, le premier écrivain complet de notre littérature; le premier peut-être aussi , dans l'ordre du mérite, par le naturel et l'originalité fascinante de son style.
Pascal, sa vie et son caractère, ses écrits et son génie (Tome 2)
Abbé Ulysse Maynard
Notre livre serait incomplet, il ne résumerait pas toute la polémique moderne sur Pascal, s'il se taisait sur cette partie intéressante de son histoire littéraire. Mais un intérêt plus haut nous porte à suivre d'un œil attentif et curieux les routes qu'ont parcourues, pour arriver jusqu'à nous, ces feuilles légères abandonnées aux vents des âges et des opinions par la main mourante de Pascal. Mystérieuses souvent comme les oracles des sibylles, peut-être nous livreront-elles leur secret en nous disant leur point de départ et leur origine ; peut- être en nous racontant dans combien de mains diverses elles ont fait halte sur la route, nous apprendront-elles ce qu'elles avaient d'abord reçu et ce que leur ont ajouté des plumes étrangères ; ce qu'elles avaient dans le principe mission de nous enseigner de la part de l'oracle, et ce que d'autres temps et d'autres mœurs leur ont infligé de mensonges.
Vie de Voltaire
Abbé Ulysse Maynard
Ce livre est la réduction à moins du tiers des deux gros volumes intitulés : Voltaire, sa vie et ses œuvres.
La réduction a porté d’abord sur tout ce qui est dissertation, discussion de faits, de textes, de témoignages ; en un mot, sur tout l’appareil critique.
Ici, en général, un simple récit, purement affirmatif, sans preuves exprimées, sans renvoi explicite aux sources.
Et nous ne demandons pas pour cela à être cru sur parole. Nos preuves, et nos preuves incontestables et incontestées, sont faites ailleurs : dans l’ouvrage complet; et il n’est pas un fait, un jugement de cet abrégé, qui n’ait là sa démonstration authentique et irréfragable.
Voltaire, sa vie et ses œuvres (Tome 1)
Abbé Ulysse Maynard
Ce livre n’est pas une apologie, non, certes ; mais ce n’est pas non plus une satire : c’est une histoire.
Et c’est là sa raison d’être.
Jusqu’à ce jour, nous n’avions guère, sur Voltaire, que des pamphlets, pour ou contre.
Et cela se conçoit, car il est peu de personnages dont il soit plus aisé, en se plaçant à un point de vue exclusif, de dire un peu de bien et beaucoup de mal.
Voltaire, sa vie et ses œuvres (Tome 2)
Abbé Ulysse Maynard
Voltaire a bien dit : Berlin était pour lui un ciel où il trouvait tous les objets de son culte : d’abord, le Jupiter qu’il adorait depuis quinze ans ; puis, ce qui ne plaisait pas moins à son humeur avide et glorieuse, des honneurs et des pensions.
A peine arrivé, il reçut de Frédéric la clef d'or de chambellan, le cordon de l’ordre du Mérite, et il passa avec le maître un contrat d’engagement qui lui assurait une pension de vingt mille livres. A Berlin, il logeait au château ; à Potsdam, dans l’appartement du maréchal de Saxe, et sa vie se partageait entre les fêtes et le travail. Frédéric se partageait lui-méme pour plaire à son hôte : du matin au dîner, il était roi ; dans l’après-midi, l’élève de Voltaire ; le soir, à souper, simplement son ami, le meilleur de tous les hommes et le plus joyeux des convives.
Mgr. Gaume, sa thèse et ses défenseurs
Alexis Pelletier
J'ai lu avec un vif intérêt et un très sensible plaisir la série d'articles publiés dans le Courrier du Canada, sous le titre de Christianisme et Paganisme, C'est, à mon jugement, un magnifique et splendide plaidoyer en faveur de la thèse de Mgr. Gaume ; et je ne sais ce qu'on doit admirer le plus, ou de la profondeur des vues qui y sont émises, ou de la puissante érudition, tant ecclésiastique que profane, qui s'y déploie avec la majesté d'un beau et grand fleuve.
La discussion, soulevée à l'Institut de Montréal, touchant les causes de la Révolution française, a encore fourni à ce journal l'occasion de mettre dans un nouveau jour, en précisant davantage, un des points les plus culminants de cette importante question, je dirai mieux, de celte question vitale. Je félicite donc de tout cœur Mr. le Rédacteur du Courrier du Canada de l'heureuse inspiration qu'il a eue.
Charlemagne
Alphonse Vétault
D'après une tradition fabuleuse rapportée dans la chronique de Frédégaire, la Thuringienne Basine ,inspirée de l'esprit prophétique la nuit qui suivit ses noces avec Childéric, père de Clovis, parla ainsi à son nouvel époux :« Lève-toi secrètement, et ce que tu auras vu ans la cour du palais, reviens l'annoncer à ta servante. » Et Childéric, étant sorti, vit passer comme des formes d'animaux :un lion, une licorne et un léopard. Il en rendit compte à Basine, qui lui dit : « Mon seigneur, sors encore, et rapporte à ta servante ce que tu auras vu.» D'autres formes passèrent : elles ressemblaient à un ours et à un loup. Basine le fit sortir une troisième fois. Alors lui apparurent un chien , puis d'autres bêtes de moindre grandeur, qui se poursuivaient et se harcelaient entre elles. ...
Godefroi de Bouillon
Alphonse Vétault
Le domaine qui donna son nom au héros de la première croisade avait pour chef-lieu la petite ville de Bouillon situé aujourd'hui dans le Luxembourg belge, sur la rivière de Semoye, entre Pouzon et Sedan. C'était au onzième siècle, une possession de l'église métropolitaine de Reims, inféodée à la puissante maison des comtes d'Ardennes. Cette famille, d'où sortit Godefroi de Bouillon, tenait alors comme principale fief le duché de Lorraine, dans la mouvance de l'Empire.
Un malheureux enchaînement d'agitations politiques, de guerres, de traités, également funestes à la France, l'avait privée de ses provinces de l'Est, devenues ainsi une simple division territoriale du royaume de Germanie.
Suger
Alphonse Vétault
Au déclin du XIe siècle, deux cent cinquante ans environ après la mort de Charlemagne, la déformation du système politique du grand empereur était depuis longtemps achevée, et elle apparaissait alors si complète, si radicale, que, dans son ensemble homogène, elle constituait comme un ordre social suffisamment en équilibre pour se maintenir et se perpétuer. En un mot, la féodalité, développement naturel des mœurs germaniques, avait consommé le fractionnement de l'empire d'Occident, un instant ressuscité au IXe siècle. La mission providentielle de Charlemagne avait été de rapprocher les races dans le sein de l'Église.
Les actes du martyre de Louis XVI, roi de France et de Navarre
Auguste Séguin
Au roi-martyr.
Montez au ciel, fils de Saint- Louis !
Tous les Saints de la France immolés de nos jours vous décernent en triomphe la Couronne du Martyre, et consacrent votre nom auguste à l'immortalité ; montez au Ciel , environné de l'auréole de gloire, décoré de la Palme des Triomphateurs, prenez place au milieu des saints Louis, des Stanislas, des Édouard, des Henri, qui ont échangé aussi un Trône périssable contre un Trône immortel. Les siècles à venir célébreront votre patience, votre foi et l'amour que vous avez montré pour Jésus-Christ. Si la fureur de nos pères vous a immolé, leurs enfans éléveront des Autels sur votre tombeau, pour offrir à Dieu des sacrifices en votre nom. ...
Monseigneur Jouin
Chanoine Sauvêtre
Ernest Jouin naquit à Angers, 12 rue Saint-Georges, le 21 décembre 1844.
Son père, Amédée Marin Jouin, exerçait depuis douze ans dans la cité angevine sa profession d'ébéniste quand sa femme, Françoise Cousin, originaire comme lui des environs de Château-Gontier, lui donna ce cinquième enfant - le dernier.
L'aîné n'avait vécu que quelques jours. Mais deux fils, et une fille, étaient encore vivants. Celle-ci, âgée de cinq ans, n'allait pas tarder, elle aussi, à s'envoler au ciel. Ernest ne connut donc guère que ses deux frères : Amédée, qui venait d'entrer dans sa onzième année, et Henry, âgé de trois ans, et qu'une infirmité privait de l'usage de ses jambes.
Nostradamus - ses prophéties
Charles Nicoullaud
Tout le monde connaît le nom du célèbre astrologue; mais combien, parmi ceux qui le prononcent en souriant, se sont donné la peine d’étudier les oracles du prophète de Salon-de-Crau ? A quoi bon, disent les sceptiques et beaucoup de croyants? L’homme n’a pas le pouvoir de connaître l’avenir. Ce qui ne les empêchera pas, peut-être, à l’occasion, d’écouter les vaticinations, plus ou moins absurdes d'une somnambule ou d’une cartomancienne à la mode.
On sait combien ce genre de commerce est prospère de nos jours. C’est la plaie des époques irréligieuses.
En dehors des ignorants et des indifférents, qui répètent, sans savoir pourquoi, ce qu’il s'entendent dire, les détracteurs de Nostradamus peuvent être rangés en deux classes : les premiers, de beaucoup les plus nombreux, nient de parti pris, et en vertu de théories a priori, qu’il soit possible de faire des prédictions justes.
Cathelineau généralissime de la grade armée catholique et royale
Eugène Bossard
« Jacques Cathelineau n'a pas commencé la guerre. » M. Port en donne deux preuves : la première, c'est que l'Insurrection vendéenne n'aurait été que l'explosion d'un complot ourdi par la noblesse ; la seconde, c'est que Cathelineau n'a pas été mêlé, - ou si peu ! - au premier soulèvement de mars 1793.
Il est de toute évidence que, si l'insurrection a été l'effet d'un vaste complot concerté à l'avance, il est infiniment probable que le voiturier du Pin-en-Mauges n'a pas été l'âme de cette conjuration : cela seul ne prouverait pas néanmoins qu'il n'a pas porté les premiers coups. La noblesse aurait donc, à rencontre du voiturier-soldat, la gloire, ou la honte si l'on veut, d'avoir soulevé la Vendée contre la Convention nationale. C'est ce que j'examinerai d'abord.
Le pontife de la démagogie Victor Hugo
Georges Batault
Victor Hugo occupe une place officielle absolument à part, parmi les grands écrivains français de tous les temps. Il semble qu'il faille le considérer comme le plus illustre d'entre eux, et aussi comme le plus justement populaire.
...
Tout cela, Victor Hugo le doit moins à son talent poétique qu'à la qualité de démagogue et de prophète démocratique qu'on aurait mauvaise grâce à lui dénier. La démocratie étant pauvre en grands hommes authentiques, ne peut s'offrir le luxe de l'ingratitude. On entoure la mémoire de Victor Hugo d'une sollicitude jalouse, parce qu'elle est profitable au régime. Le fait est significatif.
Clovis
Godefroid Kurth - Clothilde
Préface.
J'entreprends une tâche que personne n'a abordée avant moi.
Il n'existe pas d'histoire de Clovis à l'usage du public. L'homme qui ouvre les annales du monde moderne, le fondateur de la France, n'a jamais eu de biographe.
La raison en est simple. Les matériaux nécessaires pour écrire cette histoire sont si rares, si fragmentaires, si peu sûrs, qu'à première vue il semblerait qu'il faille renoncer à les employer. Le règne créateur qui a imprimé sa trace d'une manière si puissante dans l'histoire n'en a laissé aucune dans l'historiographie. Les archives en sont totalement perdues. De tous les documents émanés de la main de Clovis,nous ne possédons qu'un bout de lettre adressé aux évêques de son royaume.
La chronique de Godefroid de Bouillon
Jacques Collin de Plancy
Il n'y a pas longtemps encore qu'il était de mode de condamner les Croisades. Les cœurs arides, qui ne voyaient qu'à leur superficie ces grands pèlerinages militaires, s'ils ne pouvaient en admirer le noble et généreux élan, auraient dû reconnaître pourtant que les Croisades achevèrent ce que Charles-Martel avait commencé vaillamment dans les plaines de Tours. Si les étendards chrétiens n'eussent pas porté subitement l'effroi chez les infidèles, les Turcs, qui ne prirent Constantinople qu'au quinzième siècle, s'en fussent emparés au douzième; les Sarrasins, que deux cents ans de combats retinrent en Asie, fussent venus alors, avec plus de succès qu'en 732, envahir l'Europe sans chef et divisée en mille petites principautés désunies.
Histoire de Louis-Philippe d'Orléans et de l'Orléanisme (Tome 1)
Jacques Crétineau-Joly
A partir du quatorzième siècle, les rois de France prirent l'habitude de donner à leurs fils puînés le titre de duc d'Orléans, et, par une fatalité que les historiens n'ont pas assez fait ressortir, ce titre a toujours été aussi funeste à la maison régnante qu'au pays lui même. Tous les princes qui portèrent le nom de duc d'Orléans sont marqués d'un sceau particulier. Qu'ils appartiennent aux Valois, aux Valois-Angoulême aux Bourbons, la différence d'origine ne modifie point leur caractère et leur mauvais génie. Nés sur les marches du trône et le convoitant toutes les fois qu'ils peuvent souffler sur le Royaume l'esprit de désordre et d'anarchie, ils n'apparaissent dans les troubles civils que comme d'infatigables séditieux. Dans les guerres au dehors, ce sont de timides satellites de l'étranger. Ils penchent d'instinct vers la Révolution.
Histoire de Louis-Philippe d'Orléans et de l'Orléanisme (Tome 2)
Jacques Crétineau-Joly
Nos pères ont admis le cas d'indignité contre un prince français, leude de l'étranger. Pour sauver ce qui surnage du dogme monarchique, le royaume de saint Louis et de Henri IV doit léguer au monde un salutaire exemple. L'histoire est le pilori des traîtres et des usurpateurs. Les d'Orléans sont les hommes-liges de la Révolution ; et la Révolution est l'implacable ennemie de toute société chrétienne, de toute idée conservatrice, de toute loi morale. En suivant la ligne du mal avec la ténacité d'un insecte qui veut arriver à son gite, ils ne servent la Révolution qu'en apparence, afin de se servir d'elle dans les jours de crise. Il est donc méritoire et politique de les condamner éventuellement à l'exclusion de la couronne pour cause d'indignité. C'est le droit éternel des peuples, exercé par la conscience publique ; il n'aura jamais été plus justement appliqué.
Le Père de Clorivière et sa mission
Marie-Edme F. de Bellevüe
Le Père de Clorivière n'est pas un inconnu. L'ouvrage de René Bazin : « Pierre de Clorivière, contemporain et juge de la Révolution », qui date de 1926, l'a découvert au public lettré, et le monde des âmes pieuses connait son beau et bienfaisant livre sur l'oraison, réédité en 1928, par le savant Père Bainvel.
En 1891, le Père Jacques Terrien, Jésuite, publia sa vie. C'est un travail consciencieux, grand-in-80 de plus de 700 pages, mais où la multitude des détails noie un peu trop les lignes principales de cette existence très une encore que très mouvementée. C'est l'écueil ordinaire des biographies dont les héros ont vécu à des époques troublées ; le cadre fait tort au tableau et finit même par l'absorber. A cet égard, la vie du Père de Clorivière était particulièrement difficile à écrire.
Mgr de Ségur - Souvenirs et récit d'un frère (Tome 1)
Marquis Anatole de Ségur
Dans l'introduction qui précède les Lettres de Mgr de Ségur récemment publiées, nous disions après nous être défendu de la pensée d’écrire une vie complète, une histoire en règle du frère que nous pleurons : « Notre seul ambition, c’est de faire pour lui ce que le frère de saint François de Sales fit pour le grand évêque de Genève ; c’est de lui apporter notre témoignage fraternel, de raconter sans enthousiasme de partis pris, mais sans respect humain, avec une simplicité digne de cette âme si parfaitement simple, ce que nous pouvons affirmer de sa vie, de ses œuvres et de ses vertus ; c’est, en un mot, de tracer de cette figure douce et forte un portrait aussi fidèle qu’il nous sera donné de la faire… » Le livre que nous publions aujourd’hui est la réalisation au moins partielle de ce désir.
Mgr de Ségur - Souvenirs et récit d'un frère (Tome 2)
Marquis Anatole de Ségur
Dans la première partie de ce récit, nous avons dû, sans parti pris et presque malgré nous, suivre un ordre chronologique, et raconter successivement la jeunesse et l'éducation de Mgr de Ségur, sa conversion à dix-huit ans, sa vie d'artiste et de jeune homme chrétien, son premier séjour à Rome en 1842, comme attaché d'ambassade, puis sa vocation, ses années de séminaire, les débuts héroïques de son ministère sacerdotal, à Paris ; ensuite son second séjour à Rome, de 1852 à 1856, comme auditeur de rote et représentant officieux du clergé français près du Saint Siège, et les circonstances émouvantes de sa cécité; enfin nous l'avons quitté démissionnaire, abandonnant Rome pour venir à Paris, où le rappelaient tous les souvenirs de son premier apostolat et les attraits de son zèle sacerdotal.
Bossuet et l'éloquence sacrée au XVIIe siècle (Tome 1)
Mgr Charles-Émile Freppel
Encore un livre sur Bossuet, et un livre vieux de près de quarante ans ! Telle est l'objection que provoquera peut-être l'annonce de cet ouvrage. De prime abord, elle semblerait quelque peu raisonnable; car il faut bien convenir que notre époque a déjà beaucoup parlé et beaucoup écrit sur l'évêque de Meaux. On a interrogé tous ses contemporains, collationné ses travaux, fouillé ses manuscrits, avec une patience qui n'a pas laissé de produire de merveilleux résultats. M. Amable Floquet, pris d'une noble passion pour la gloire de Bossuet, avait ouvert la voie aux chercheurs qui, depuis un demi-siècle, glanent après lui de belles gerbes dans ce champ très vaste et toujours fécond. Certes, nous sommes loin de Deforis, ou même de l'édition de Versailles. L'abbé Vaillant, Lachat, Gandar, Gazier, Rebelliau, Brunetière, et plus récemment M. l'abbé Lebarq et le P. de la Broise ont su reconstituer un bon nombre de dates, remettre en état des documents défigurés, et rendre à l'œuvre du grand homme quelque chose de son antique et vraie physionomie. Cependant, même à l'heure présente, malgré tant d'efforts, de progrès et de lumières, tout n'a pas été dit sur Bossuet.
Bossuet et l'éloquence sacrée au XVIIe siècle (Tome 2)
Mgr Charles-Émile Freppel
Messieurs,
Nous abordons aujourd'hui l'étude détaillée des sermons de Bossuet. Or, avant d'aller plus loin, je dois vous faire connaitre le plan que je me propose de suivre dans cette nouvelle partie de mon programme. Évidemment il ne saurait être question de parcourir l'un après l'autre chacun de ces discours, pour apprécier toutes les beautés qu'ils renferment. Dix années nous suffiraient à peine pour remplir cette tâche. C'est donc ici le cas de mettre en pratique le précepte de Boileau, qui s'applique à ceux qui parlent comme à ceux qui écrivent : « qui ne sut se borner, ne sut jamais écrire. » D'autre part cependant, il ne faudrait pas rester en deçà du but, par crainte de le dépasser.
Biographies évangéliques (Tome 1)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Les bergers.
Recueillons-nous pour écouter le récit de la naissance temporelle du Fils de Dieu, et admirons la simplicité avec laquelle l'Évangile nous rapporte l'histoire du plus grand de tous les événements.
« Et Marie mit au monde son Fils premier né ; elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait point de place pour eux dans l'hôtellerie; or, en la même contrée, il y avait des bergers qui gardaient tour à tour leurs troupeaux, suivant les veilles de la nuit ».
« Et voici que l'ange du Seigneur parut auprès d'eux, et une clarté céleste les environna, et ils furent saisis d'une grande crainte. Et l'ange leur dit : Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie ».
Biographies évangéliques (Tome 2)
Mgr Jean-Joseph Gaume
Saint Etienne
« En ces jours-là, disent les Actes des Apôtres, chapitre VI, versets 1 à 6, le nombre des disciples croissant, il s'éleva un murmure des Grecs contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution de tous les jours. C'est pourquoi les douze Apôtres, convoquant la multitude des disciples, dirent : « Il n'est pas juste que nous abandonnions la parole de Dieu pour le service des tables.
Choisissez donc, frères, sept hommes d'entre vous, d'une probité reconnue, pleins de L'Esprit-Saint et de sagesse, auxquels nous confierons ce ministère. Et nous nous appliquerons à la prière et à la prédication de la parole. »
Histoire du bon Larron
Mgr Jean-Joseph Gaume
Chapitre premier.
Les voleurs en judée.
Étymologie du mot voleurs ou larrons. - Larrons ou brigands très-nombreux en Judée au temps de Notre-Seigneur. - Témoignage de l’historien Josèphe. - Chasse donnée aux brigands par Hérode et par les gouverneurs romains, Pilate, Félix et Festus. - Pourquoi ce grand nombre de brigands dans la Judée.
« On conduisait avec Jésus deux autres hommes, qui étaient des malfaiteurs, pour les mettre à mort.
Et lorsqu'ils furent arrivés au lieu qui est appelé Calvaire, ils crucifièrent Jésus et les deux larrons, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’il font.
Et ils partagèrent ses vêtements et les jetèrent au sort... »
Les disciples de Notre-Seigneur
Mgr Jean-Joseph Gaume
Nathanaël.
Après avoir appelé à l'apostolat saint André et saint Pierre, son frère, « Jésus, nous dit saint Jean au chapitre premier, voulut aller en Galilée, et rencontra Philippe, et lui dit : Suivez moi. Or, Philippe était de Bethsaïde, la ville d'André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, duquel Moïse a écrit dans la loi et que les Prophètes ont annoncé. Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Philippe lui répondit : Venez et voyez.
Jésus vit Nathanaël venant à lui, et dit : Voici un vrai Israélite, en qui il n'y a point de déguisement. Nathanaël lui dit : D'où me connaissez-vous ?
Les parents de Notre-Seigneur
Mgr Jean-Joseph Gaume
Les frères du seigneur.
« Comme il parlait encore à la multitude, sa mère et ses frères étaient dehors cherchant à lui parler. Et quelqu'un lui dit : Voilà votre mère et vos frères qui sont dehors et vous cherchent. Et il répondit à celui qui lui parlait : Qui est ma mère et qui sont mes frères? Etendant la main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fera la volonté de mon Père, qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. »
Ces frères et ces sœurs de Notre-Seigneur reparaissent plusieurs fois dans l'Evangile. « Et venant parmi les siens, dit ailleurs saint Matthieu, il les instruisait dans leurs synagogues, en sorte qu'ils admiraient et disaient : D'où est venu à celui-ci cette sagesse et cette puissance ?
Histoire de S. É. Mgr le cardinal Gousset
Mgr Justin Fèvre
Le premier mai 1792, naquit, à Montigny-les-Cher-lieu, canton de Vitrey, Haute-Saône, de Thomas Gousset et de Marguerite Bournon, un enfant qui reçut au baptême le prénom de Thomas et qui devait devenir cardinal-archevêque de Reims. Entre l'humilité de sa naissance et la grandeur de sa destinée, il y a un contraste frappant; il n'est point ordinaire que les enfants du peuple soient élevés à d'aussi hautes fonctions.
Ceux que Dieu prévient d'une vocation si distinguée reçoivent de sa grâce les moyens de la remplir; Dieu, pour les mieux préparer, ne dédaigne même pas d'employer l'élément naturel. Il faut donc chercher, dans les particularités de leur apparition et dans les circonstances de leur vie première, le secret de leur prédestination. C'est la pensée de saint Augustin.
Histoire du Cardinal Pie, évêque de Poitiers (Tome 1)
Mgr Louis Baunard
Louis-François-Désiré-Edouard Pie, Evêque de Poitiers, Cardinal-prêtre de la sainte Eglise romaine, du titre de Sainte-Marie-de-la-Victoire, naquit dans la paroisse de Pontgouin, au diocèse de Chartres.
Pontgouin est un village d'environ douze cents âmes, à six lieues de cette ville, dans la vallée de l'Eure. La rivière y coule lentement, dans un lit à fleur de sol, entre des prés et des cultures, bordée par de grands ombrages qui en dessinent le cours. De légères ondidations marquent la transition du plateau de la Beauce aux riantes collines du Perche. Le bourg, bien bâti, se groupe autour d'une grande place, d'où, part une rue principale, presque l'unique rue, bordée par quelques restes d'antiquités gothiques. L'église, quelques vieilles tours, débris de l'ancien château, dominent un peu les maisons entourées de jardins.
Histoire du Cardinal Pie, évêque de Poitiers (Tome 2)
Mgr Louis Baunard
La guerre d'Italie et la papauté.
L'Empire, resté sourd à tant d'avertissements, avait déclaré la guerre à l'Autriche, le 2 mai 1859. « Nous y voici donc, Monseigneur, écrivait M. Rendu à l'Evêque de Poitiers. Je ne vous demande pas : Qu'en dites-vous ? Ce que vous en dites, je crois le savoir. »
Pour le savoir d'ailleurs, il n'y avait qu'à lire le Mandement par lequel Mgr Pie ordonnait des prières publiques pour le succès de nos armes. Une Lettre courte, officielle, conçue en termes généraux et pleine de réserves, avait suffi au strict accomplissement de ce devoir.
Mais, le 7 juillet, I'Evêque, présidant la retraite ecclésiastique, prit à part les archiprêtres et doyens de son diocèse pour leur fournir quelques explications, devenues nécessaires, sur sa manière et de penser et d'agir.
Le général de Sonis
Mgr Louis Baunard
Préface
Lorsque, il y a a près de trois an, le général de Sonis rendit à Dieu sa grande âme, je reçus de sa famille et de ses amis la mission d'écrire sa vie, si on devait l'écrire. Je m'inclinais : il me sembla que l'honneur de Dieu er de la religion m'en faisait un devoir.
Il me fut doux de la remplir. Il est vrai qu'il m'a manqué pour un pareil travail les calmes loisirs nécessaires aux ouvrages d'esprit ; et je n'ai guère pu lui consacrer que mes veilles. Mais il m'en a lui-même payé le prix par avance ; et, au soir des labeurs auxquels m'applique l'œuvre importante dont j'ai le gouvernement, je n'ai pas eu de meilleur repos que l'habituelle et ravissante société de ce grand cœur. ...
Monseigneur Vital
Père Louis de Gonzague
Chapitre premier
L'enfant. - Le Séminariste.
(27 novembre 1844 - 13 août 1863.)
Au commencement de Tannée 1534, Lopez de Souza partait de Lisbonne à la tête d'une escadre de vingt navires. Le roi de Portugal, Jean III, lui avait donné pour mission de continuer l'exploration des côtes du Brésil commencée plus de trente ans auparavant par Alvarès Cabrai et Nuno Manoël. Mais on attendait de lui un service plus signalé encore.
Depuis peu de temps, des marins de Honfleur, conduits par Paulmier de Gonneville, faisaient avec les Indiens un commerce de bois et d'or qui s'était rapidement étendu; ils possédaient plusieurs vaisseaux, et quand Lopez de Souza arriva devant Pernambouc, les marins normands y occupaient un fortin qu'ils y avaient construit.
Charles de Foucauld : explorateur du Maroc, ermite au Sahara
René Bazin
Chapitre premier.
Jeunesse
Le 15 septembre 1858, naissait à Strasbourg Charles- Eugène de Foucauld, dont j'essaierai de raconter l'histoire. L'enfant n'était pas d'origine alsacienne. Son père, François-Edouard, vicomte de Foucauld de Pontbriand, sous-inspecteur des forêts, appartenait à une famille du Périgord, d'ancienne chevalerie, qui donna des saints à l'Église et de bien bons serviteurs à la France, et dont il importe que je dise ici quelque chose, parce que le mérite des ancêtres, même inconnu, même oublié, continue de vivre dans notre sang et nous porte à l'imitation. D'après le généalogiste Chabault, le nom de Foucauld est connu depuis 970, époque où Hugues de Foucauld, ayant donné une part de ses biens aux abbayes de Chancelade et de Saint-Pierre-d'Uzerches, se retirait du monde, et, afin de se mieux préparer à la mort, entrait au monastère.
L'enseigne de vaisseau, Paul Henry
René Bazin
I. L’enfance. l’externat Saint-Maurille. l’École préparatoire de jersey.
Paul Henry était le second d’une famille de neuf enfants. Les autres s’appelaient : Jeanne, Joseph, Yves, MarieThérèse, Marguerite, Michel, Louis, Marie-Louise. Il naquit à Angers, le 11 novembre 1876. Et, de ce fait, il appartient assurément à l’Anjou; mais la Bretagne posséderait bien quelque droit également de le compter parmi ses fils, et de revendiquer pour elle un peu de l’honneur qu’il a si hâtivement conquis.
Garcia Moreno président de l'Équateur (Tome 1)
Révérend Père Augustin Berthe
L'Équateur avant Garcia Moreno.
I. Le pays de Garcia Moreno.
Quand le voyageur a traversé l'Atlantique, franchi l'isthme de Panama, et fait sur le grand océan un nouveau trajet de deux cent cinquante lieues vers le midi, il arrive enfin à Guayaquil, le port principal de la république de l'Équateur. S'il se tourne alors vers l'orient, il a devant lui, entre les États- Unis de Colombie au nord et le Pérou au sud, la patrie du héros dont nous écrivons l'histoire. La république de l'Équateur est baignée sur une longueur de deux cents lieues par le grand Océan. ...
Garcia Moreno président de l'Équateur (Tome 2)
Révérend Père Augustin Berthe
Seconde partie.
La croisade contre-révolutionnaire
Chapitre XV.
Un contre tous.
Au commencement de 1864 , sous la pression des rudes épreuves par lesquelles il venait de passer, Garcia Moreno se demanda s'il lui était humainement possible, de continuer la lutte contre toutes les forces révolutionnaires de l'intérieur et de l'étranger. Libéraux et radicaux s'obstineraient à détruire le concordat ; les francs-maçons de la Colombie s'uniraient à ceux du Pérou pour fraterniser avec Urbina et organiser de nouvelles invasions : comment maitriser cette meute furieuse avec une armée trop souvent commandée par des traîtres, et une constitution assez inepte pour forcer le pouvoir à se croiser les bras devant l'anarchie ?
La vénérable Anna-Maria Taïgi et la servante de Dieu Élisabeth Canori-Mora, tertiaires trinitaires
Révérend Père Calixte de la Providence
Livre premier.
Enfance de la vénérable, son éducation, son adolescence, son mariage.
C'était le 29 mai de l'an 1769. A Sienne, ville antique de la Toscane, une femme vertueuse mais peu fortunée, Maria Masi, épouse du sieur Luigi Gianetti, donnait le jour à une petite fille, que l'on nomma aux fonts baptismaux Anna-Maria-Antonia-Gesualda. Ses parents se firent un devoir de la former bientôt à la pratique de la religion, à la piété. Ils mettaient fréquemment sur ses lèvres les doux noms de Jésus et de Marie, et lui faisaient répéter de courtes prières. Le père qui était pharmacien, se voyant ruiné, dut quitter sa patrie et se retira à Rome avec sa compagne et leur unique enfant, qui avait alors à peine six ans. Ils avaient fait toute la route à pied, faute de ressources.
Dom Guéranger abbé de Solesmes (Tome 1)
Un moine bénédictin
Chapitre premier.
Premières années de Prosper-Louis-Pascal Guéranger (1805-1829)
Sur leur déclin, les siècles parfois deviennent maussades, et c'est volontiers sur l'Eglise que s'exerce leur méchante humeur. Avant d'arriver à la tourmente de violence et de sang qui marqua ses dernières années, le dix-huitième siècle y avait préludé par la destruction et le sacrilège. Les premiers efforts de l'impiété furent dirigés contre la vie religieuse dans son expression la plus entreprenante et la plus active : la compagnie de Jésus. Une vaste conjuration s'ourdit contre elle; les rois y entrèrent. Le Portugal, l'Espagne, Naples, la France, avant même d'avoir arraché à la faiblesse de Clément XIV ce que leur avait obstinément refusé la fermeté de Clément XIII, procédèrent contre les jésuites par les mesures ordinaires de la sécularisation, de la suppression violente, de la spoliation la moins déguisée.
Dom Guéranger abbé de Solesmes (Tome 2)
Un moine bénédictin
Chapitre XII.
Conciles provinciaux, gallicanisme et liturgie.
(1849-1852)
L'année 1849 vit appliquer en France une des plus fructueuses dispositions du concile de Trente, la tenue des conciles provinciaux. Ce retour à l'ancienne discipline ne pouvait s'accomplir sans se heurter tout d'abord au quatrième des articles organiques où la volonté du Premier Consul avait décrété : « Aucun concile national ou métropolitain, aucun synode diocésain, aucune assemblée délibérante n'aura lieu sans la permission expresse du gouvernement. » Or en France les pouvoirs politiques qui se succèdent et se ressemblent le moins se transmettent pourtant comme un héritage la variété de toutes les dispositions hostiles à l'Eglise. Tout ce qui est limitation de ses droits semble acquis pour toujours. A ce titre le quatrième des articles organiques était cher aux canonistes d'Etat.