La mission posthume de la bienheureuse Jeanne d'Arc et le règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Cet important volume de Mgr Henri Delassus aborde la figure de Jeanne d'Arc sous l’angle théologique, politique et providentiel. L’auteur ne se limite pas au récit des évènements de sa vie, mais cherche à comprendre la mission confiée par Dieu à la Pucelle, son efficacité dans l’histoire chrétienne de la France, et surtout sa portée spirituelle après sa mort. L’ouvrage s’ouvre sur une vaste démonstration doctrinale consacrée au règne social de Jésus-Christ, conçu comme le cadre incontournable pour comprendre la mission johannique.

S’appuyant sur l’Écriture, la théologie dogmatique, la liturgie et l’histoire, Delassus montre que la royauté du Christ est non seulement divine mais également sociale, et que la civilisation chrétienne qui en découle est appelée à imprégner familles, institutions et nations. Il analyse ensuite le développement progressif de cette civilisation, sa naissance dans l’Empire romain, son épanouissement en France, puis ses crises successives. Selon lui, la France, « fille aînée de l’Église », reçoit de Dieu un rôle directeur dans la défense et l’expansion du règne du Christ sur la terre.

C’est dans cette perspective qu’intervient Jeanne d'Arc : envoyée pour remettre la France dans l’ordre providentiel, elle devient un instrument divin destiné à restaurer la légitimité du pouvoir, la cohésion nationale et l’unité chrétienne. Delassus développe une analyse précise de son action militaire, morale et mystique, puis montre que sa mort n’a pas interrompu sa mission, mais l’a transformée en mission posthume. La Pucelle devient alors modèle, guide et intercession pour une France appelée à redevenir chrétienne et fidèle à son rôle spirituel.

La dernière partie du livre examine la réception, l’héritage, la gloire et la fécondité surnaturelle de Jeanne d'Arc, évoquant sa canonisation, son culte grandissant, son influence politique, mais surtout la dimension prophétique d’un renouveau chrétien futur. L'auteur conclut que sa mission n’est pas achevée et que, selon la Providence, elle serait encore active dans la restauration spirituelle et sociale de la France.