Somme contre le catholicisme libéral - Tome 2

Ce second volume de la Somme contre le catholicisme libéral poursuit l'œuvre rigoureuse et intransigeante de l’abbé Jules Morel, en approfondissant son analyse critique du libéralisme infiltré dans l’Église. Ce tome s’ouvre sur une double introduction, l’une générale, l’autre particulière, qui annonce clairement l’objectif poursuivi : mettre en lumière, nommément, les écarts doctrinaux et politiques de certains auteurs catholiques, qu’ils soient laïcs, prêtres ou religieux.

La première grande section, composée de huit lettres sur l’Inquisition, répond aux attaques modernes contre cette institution tant décriée. L’abbé Morel y démonte, point par point, les mensonges historiques et les malentendus doctrinaux propagés par des penseurs catholiques influencés par l’esprit du siècle. Il y réhabilite la logique théologique, juridique et pastorale de l’Inquisition, non comme un excès regrettable, mais comme une expression fidèle de la mission de l’Église à défendre la foi.

S’ensuivent plusieurs études critiques sur des figures en vue de l’Église contemporaine : le Père Lacordaire, l’abbé Perreyve, le P. Gratry, ou encore l’abbé Bouix et le Père Matignon. À travers leurs écrits ou prises de position publiques, l’auteur montre combien le libéralisme s’est insinué sous des dehors de charité, de modernité ou de prudence politique. Morel met en lumière leurs contradictions avec les enseignements constants du magistère.

Une troisième partie, plus narrative, revient sur l’affaire de la Roche-en-Brenil, révélatrice de l’ambiguïté de certaines positions ecclésiastiques locales vis-à-vis de Rome. Dans une série de chapitres détaillés, il analyse les tensions entre obéissance doctrinale et libertés politiques mal comprises.

Enfin, l’ouvrage se conclut sur une précieuse réflexion doctrinale concernant le pouvoir des papes, à la fois direct et indirect. Dans cet appendice, l’abbé Morel défend la souveraineté spirituelle de la papauté sur les sociétés humaines, à rebours des idées libérales de séparation absolue entre l’Église et l’État. Il répond en particulier aux arguments de Mgr Dupanloup et du théologien Bonix, toujours dans une ligne profondément ultramontaine.

Par cette œuvre monumentale, l’abbé Morel dresse un véritable réquisitoire contre l’influence dissolvante du catholicisme libéral, et offre aux fidèles un repère solide pour demeurer dans la vérité révélée, face aux tempêtes de la modernité.