La Souveraineté du peuple est une hérésie
Abbé Charles Maignen
Ce traité vigoureux, rédigé par l’abbé Charles Maignen à la fin du XIXe siècle, se présente comme une réfutation systématique de l’idéologie démocratique moderne, analysée à la lumière de la théologie catholique. L’auteur y défend la thèse selon laquelle la souveraineté n’appartient pas au peuple mais à Dieu, qui la délègue directement à l’autorité légitime. La première partie expose l’origine divine du pouvoir civil selon les grands docteurs de l’Église, la nature de la société politique et les formes de gouvernement selon la droite raison et la foi.
Dans une seconde partie, Maignen démonte les fondements révolutionnaires de la souveraineté populaire, les identifiant comme des erreurs philosophiques et spirituelles issues du naturalisme. Il oppose à ces principes les condamnations répétées du Magistère romain, notamment dans le Syllabus de Pie IX. La troisième partie analyse les dangers du régime représentatif, tant sur le plan doctrinal que pratique, en soulignant son incompatibilité avec la tradition catholique.
Les parties suivantes rassemblent des réponses aux objections contemporaines : notamment des réfutations des pères Maumus et Didon, figures influentes du catholicisme libéral. En annexe, Maignen publie plusieurs lettres et documents polémiques, illustrant les débats brûlants de l’époque. L’ensemble constitue une œuvre de combat, sans concessions, qui cherche à remettre la foi catholique au cœur de la vie politique, en dénonçant les compromissions avec l’esprit de 1789.
Ce livre demeure aujourd’hui une source précieuse pour comprendre les fondements doctrinaux du rejet catholique du libéralisme politique, et pour saisir les tensions entre Église et modernité dans le contexte du concile Vatican I et des encycliques antimodernistes.
A propos de l'auteur
Charles Maignen (1858-1931) fut un prêtre, écrivain et polémiste français, défenseur intransigeant de la doctrine catholique. Proche des milieux antimodernistes, il a consacré plusieurs ouvrages à critiquer les tendances libérales et progressistes dans l’Église. Son travail sur l’américanisme a été salué pour sa rigueur théologique et sa fidélité au magistère romain.
Informations générales de l'ouvrage
Auteur : Abbé Charles Maignen
Titre : La Souveraineté du peuple est une hérésie
Nombre de pages : 131
Genre : Théologie politique, doctrine sociale
Époque : XIXe siècle
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Table des matières
Introduction
Première partie – Origine du pouvoir civil
Ch. I. Origine de la société civile
Ch. II. Nature et fin de la société politique
Ch. III. Le pouvoir civil
Ch. IV. De la meilleure forme de gouvernement
Deuxième partie – Doctrine révolutionnaire
Ch. I. Les principes
Ch. II. Forme révolutionnaire du gouvernement
Troisième partie – Le régime représentatif
Ch. I. Jugement des théologiens
Ch. II. Doctrine du Saint-Siège
Quatrième partie – Conclusions
Ch. I. Conclusion théorique
Ch. II. Conclusion pratique
Ch. III. L'obstacle
Cinquième partie – Réponses aux opposants
Réponses aux RR. PP. Didon et Maumus
Lettre au rédacteur de la Gazette de France
Réponse du R.P. Maumus
Réplique au R.P. Maumus
Lettre au R.P. Didon par M. Henri Hello
Le Syllabus
