Les erreurs sociales du temps présent

Les erreurs sociales du temps présent de l’Abbé Élie Méric, publié au début du XXe siècle, est une analyse critique des dérives sociales et morales de l’époque, vue à travers la doctrine catholique. Théologien et ecclésiastique français, Méric s’appuie sur sa formation en théologie, philosophie et lettres pour dénoncer les idéologies modernes qu’il juge responsables du déclin des valeurs chrétiennes et des structures sociales traditionnelles.

L’auteur commence par poser le cadre de son propos : la société, marquée par l’industrialisation et la sécularisation, connaît une crise morale et spirituelle. Les progrès matériels, selon lui, s’accompagnent d’une perte de repères et d’un éloignement des principes chrétiens. Il critique d’abord le libéralisme, qu’il accuse de promouvoir une liberté individuelle sans contraintes, affaiblissant l’autorité de l’Église et de l’État, et engendrant désordre et égoïsme.

L’Abbé Méric s’attaque ensuite au matérialisme, reprochant à la société de privilégier les biens matériels et le progrès scientifique au détriment de la dimension spirituelle de l’homme. Cette mentalité, selon lui, réduit l’être humain à ses besoins physiques, niant son lien avec le divin. Il dénonce également l’individualisme, qui place l’individu au-dessus de la communauté, entraînant une érosion des solidarités familiales et sociales, ainsi qu’un affaiblissement des institutions traditionnelles.

L’ouvrage aborde aussi la crise de la foi et la sécularisation croissante, marquées par la montée de l’athéisme et la marginalisation de la religion dans la sphère publique. L’Abbé Méric voit dans cette rupture avec l’ordre divin une source de désorientation morale. Pour contrer ces dérives, il propose un retour à la doctrine catholique, prônant la charité, l’obéissance à l’autorité spirituelle et la pratique des vertus chrétiennes. Il insiste sur l’importance de l’éducation religieuse et du renforcement des communautés paroissiales pour restaurer l’ordre social.En conclusion, l’abbé Méric appelle à une fidélité sans compromis à la foi catholique pour surmonter les crises de son temps. Il exhorte les croyants à résister aux idéologies séculières et à œuvrer pour une renaissance spirituelle afin de préserver la civilisation chrétienne. D’environ 300 pages, cet ouvrage s’adresse aux catholiques soucieux de comprendre les défis sociaux à la lumière de la tradition, reflétant les tensions entre modernité et conservatisme religieux de l’époque.