Histoire de la société domestique chez tous les peuples anciens et modernes - Tome 2

Ce second et dernier tome de l’Histoire de la société domestique achève la vaste fresque entreprise par Mgr Jean-Joseph Gaume. Après avoir exposé, dans le premier volume, les institutions familiales du monde païen et les fondements chrétiens de la régénération sociale, l’auteur poursuit ici l’histoire de la famille sous la lumière de l’Évangile et à travers les âges modernes.

La deuxième partie, continuée en ouverture de ce volume, décrit avec précision la vie domestique des premiers siècles : le mariage chrétien, la bénédiction nuptiale, les coutumes de foyer, l’éducation des enfants, les vertus domestiques et la sollicitude constante de l’Église envers la femme, l’enfant et les différentes vocations du foyer. Loin de n’être qu’un traité moral, le texte offre une véritable histoire des mœurs chrétiennes dans la société primitive.

La troisième partie s’attache à observer la famille dans les peuples modernes demeurés hors du christianisme : Amériques, Océanie, Afrique, Égypte, Inde, Chine, Japon, Perse et Turquie. Gaume s’y montre à la fois ethnographe et moraliste : il constate les effets du paganisme sur la condition féminine, la filiation et la morale domestique, tout en signalant les progrès apportés par les missions chrétiennes.

Enfin, la quatrième partie, plus contemporaine et polémique, examine la dégradation de la famille en Europe moderne. L’auteur y dénonce les causes intellectuelles et morales de la décadence : philosophie rationaliste, matérialisme, industrialisation et désordre social. Il compare la situation de la famille anglaise et française, évoque la misère des classes ouvrières, la fragilité du mariage civil, et conclut par un appel vigoureux au retour aux principes évangéliques comme seuls garants de la stabilité domestique.

Ce volume s’achève sur une méditation pastorale : la restauration de la famille est la condition du relèvement de la société tout entière. Mgr Gaume, fidèle à sa mission d’éducateur et de moraliste, y fait entendre la voix de l’Église comme celle de la véritable civilisation chrétienne. Par son érudition et son souffle doctrinal, l’ouvrage demeure l’un des grands traités catholiques du XIXᵉ siècle sur la vie familiale.