Du protestantisme et de toutes les hérésies dans leur rapport avec le socialisme

Dans cet ouvrage dense et incisif, Auguste Nicolas établit un lien profond entre les doctrines religieuses hétérodoxes – notamment le protestantisme – et l’essor du socialisme moderne. À travers une critique serrée, il analyse la transformation progressive du protestantisme en rationalisme et panthéisme, soulignant ses conséquences sociales et révolutionnaires, tout en proposant le catholicisme comme pilier stable de la civilisation chrétienne.

Auguste Nicolas livre une étude approfondie sur la genèse et l’évolution des doctrines religieuses dites hérétiques, en particulier le protestantisme, et leur influence sur les mouvements sociaux modernes, notamment le socialisme. Il commence par démontrer comment le protestantisme, en s’affranchissant de l’autorité catholique, ouvre la voie à un relativisme intellectuel qui se transforme peu à peu en rationalisme, puis en panthéisme. Cette évolution conduit à une remise en cause des valeurs traditionnelles, notamment la propriété et l’ordre social, que la Révolution et le socialisme modernisent dans leurs formes les plus radicales.

La première partie de l’ouvrage décrit la "physiologie" de l’Église catholique et les perturbations apportées par le protestantisme, lié initialement au socialisme par le naturalisme. Nicolas analyse ensuite la marche du protestantisme vers le philosophisme et ses liens avec la Révolution française. Le second livre explore le passage du protestantisme au panthéisme, en examinant la naissance du rationalisme, les différentes hérésies, et leurs rapports avec le communisme naissant. Enfin, la troisième partie compare le protestantisme au catholicisme, notamment en matière de tolérance, lumières, mœurs et civilisation.

Cet essai, à la fois historique, philosophique et théologique, propose une critique vigoureuse des fondements idéologiques qui sous-tendent les bouleversements sociaux du XIXe siècle. L’auteur invite à retrouver dans le catholicisme la stabilité et la continuité nécessaires à la civilisation chrétienne face aux idéologies déstabilisantes.