Erreurs et mensonges historiques - Tome 16
Charles Barthélemy

Avec ce seizième et dernier tome, Charles Barthélemy achève l’une des plus vastes entreprises de réhabilitation historique du XIXe siècle. Son œuvre, commencée plus de quinze ans auparavant, visait à redresser les erreurs, calomnies et omissions répandues dans les manuels et les chroniques libérales. Fidèle à sa méthode — comparer les sources, confronter les témoignages et replacer les faits dans leur contexte moral et religieux — il livre ici un ultime recueil d’études au ton ferme et réfléchi.
L’ouvrage s’ouvre sur une étude intitulée Les abus de l’ancien régime, où Barthélemy s’efforce de distinguer les véritables abus des caricatures forgées par les révolutionnaires. Loin de nier les faiblesses d’un système vieillissant, il en montre aussi les vertus sociales et chrétiennes, rappelant combien la monarchie française reposait sur des traditions vivantes de justice et de charité.
Dans Ce qu’étaient les Albigeois, il revient sur l’une des plus grandes légendes noires de l’histoire religieuse. À rebours des accusations modernes, il démontre, textes à l’appui, que les Albigeois n’étaient pas de simples réformateurs, mais des sectaires dualistes dont la doctrine sapait les fondements même de la civilisation chrétienne. L’Église, selon lui, n’a fait que défendre l’unité de la foi et de l’ordre social.
La vérité sur le pape Clément V et Le pape Jean XXII s’inscrivent dans la même ligne apologétique. Barthélemy y réhabilite deux pontifes longtemps dénigrés : le premier injustement accusé de faiblesse envers Philippe le Bel, le second faussement taxé d’hérésie. À travers l’étude minutieuse des documents, il montre l’intégrité doctrinale et la fermeté politique de ces deux papes d’Avignon.
L’un des chapitres les plus marquants, Le procès des Templiers, aborde une question délicate où l’histoire, la légende et la passion se mêlent. L’auteur rejette les versions romanesques qui ont fait des Templiers des martyrs de la superstition, et replace leur chute dans le cadre politique et moral du XIVe siècle. Sans nier les excès du pouvoir royal, il souligne les fautes internes de l’ordre et la complexité d’une époque souvent jugée avec des yeux modernes.
Enfin, dans Les crimes des Girondins, Barthélemy revient sur la Révolution française, dont il critique la mythologie républicaine. Loin des portraits idéalisés, il rappelle les violences et trahisons commises par ces figures que l’historiographie moderne a trop souvent sanctifiées.
Ce dernier tome clôt la série par une méditation sur le rôle de l’historien chrétien : non pas celui qui juge le passé au nom des idéologies, mais celui qui cherche la vérité dans la fidélité aux faits et à la foi. Barthélemy, par sa probité intellectuelle et son amour de la vérité, laisse ici un testament historique et moral d’une rare cohérence.
A propos de l'auteur
Charles Barthélemy (1825-1888), historien et membre de l’Académie de la Religion Catholique de Rome, consacra sa vie à rétablir la vérité dans l’histoire de France et de l’Église. Par ses Erreurs et mensonges historiques, il s’est opposé à la déformation rationaliste et anticléricale des faits, rappelant que la vérité historique ne peut se séparer de la vérité morale. Son œuvre, monumentale, demeure une référence dans l’historiographie catholique du XIXe siècle.
Informations générales de l'ouvrage
Titre : Erreurs et mensonges historiques – Tome 16
Auteur : Charles Barthélemy
Éditeur : CH. Bleriot, Éditeur
Date de publication : vers 1883
Nombre de pages : 285
Collection : En 16 tomes
Genre : Histoire, critique historique, apologétique
Autres livres
Table des matières
Les abus de l'ancien régime.
Ce qu'étaient les Albigeois.
La vérité sur le pape Clément V.
Le procès des Templiers.
Le pape Jean XXII.
Les crimes des Girondins.