Histoire universelle de l'église catholique - Tome 10

Ce dixième tome de l’Histoire universelle de l’Église catholique embrasse la période de 604 à 741, époque de bouleversements profonds où s’opposent la décadence de l’Orient et la vitalité nouvelle de l’Occident chrétien. Rohrbacher y retrace la lente désagrégation de l’empire byzantin, rongé par les hérésies et la domination politique, tandis que Rome et les nations d’Occident deviennent les gardiennes de la foi et de la civilisation.

Le volume s’ouvre sur les suites du pontificat de saint Grégoire le Grand et sur l’apparition de l’islam, que l’auteur présente comme le fruit des erreurs théologiques de l’Orient. Face à cette nouvelle menace, l’Église poursuit sa mission : conversion, prière et transmission du savoir. L’Occident, fort de son unité avec Rome, s’affirme peu à peu comme le centre de la chrétienté.

Rohrbacher met en lumière l’influence grandissante des moines bénédictins et l’œuvre évangélisatrice qui s’étend de l’Irlande à l’Allemagne. Sous la plume de l’auteur, figures de saints et de docteurs se succèdent : saint Isidore de Séville, saint Maxime le Confesseur, saint Martin Ier martyrisé par les empereurs grecs, et saint Bède le Vénérable, témoin de la maturité intellectuelle de l’Angleterre chrétienne. Chaque portrait illustre l’unité de la foi et la vitalité spirituelle de l’Église malgré les crises.

Les derniers chapitres évoquent l’émergence du pouvoir franc sous Charles Martel, qui arrête la progression musulmane et sauve la chrétienté occidentale. En parallèle, Rohrbacher montre comment les papes, de Grégoire II à Grégoire III, s’opposent aux empereurs iconoclastes et préservent la foi catholique dans son intégrité. L’ouvrage se clôt sur une méditation historique : alors que l’Orient s’affaiblit, c’est dans l’Occident chrétien que s’enracinent désormais la foi, la raison et la civilisation.