Le démon, cause et principe des maladies, moyens de les guérir

Publié en 1899, cet ouvrage de l’abbé G. Desfossés aborde un thème fondamental de la tradition chrétienne : le rôle du démon non seulement comme tentateur et corrupteur des âmes, mais aussi comme acteur dans certaines afflictions corporelles. L’auteur, s’appuyant sur l’enseignement constant de l’Église et sur les témoignages de saints et de pasteurs, affirme que le démon est à la fois l’ennemi spirituel de l’homme et parfois la cause cachée de maladies ou de désordres physiques.

Dès les premières pages, l’abbé Desfossés expose le double visage du mal : le mal moral, qui est le péché, et le mal physique, qui peut résulter de l’action pernicieuse des esprits mauvais. Contre ces maux, l’Église a toujours disposé de moyens surnaturels, transmis par le Christ et ses apôtres : la prière fervente, la foi vivante, le signe de la croix, l’invocation du saint nom de Jésus, l’usage de l’eau bénite et des bénédictions.

L’auteur développe ainsi une véritable théologie de la guérison spirituelle, en montrant que les remèdes de la foi ne sont pas des symboles vides, mais des moyens réels pour repousser les attaques diaboliques. Les exemples rapportés mettent en lumière l’efficacité de ces pratiques, qui constituent une protection tangible pour les fidèles et rappellent l’autorité de l’Église sur les puissances invisibles.

Le livre insiste aussi sur le discernement : toutes les maladies ne sont pas d’origine diabolique, mais certaines le sont, et leur guérison passe nécessairement par une intervention spirituelle. La prière persévérante, la confiance en Dieu, et l’usage des sacramentaux sont présentés comme des armes essentielles dans cette lutte invisible.

Cet ouvrage bref mais dense s’adresse aux prêtres, aux religieux et aux laïcs désireux de mieux comprendre l’action du démon et les moyens concrets de lui résister. À travers un style clair et pastoral, l’abbé Desfossés rappelle que le chrétien, fort de la grâce divine, n’est jamais sans défense face aux embûches du Malin.