Le diable peint par lui-même
Jacques Collin de Plancy
Publié en 1819, Le Diable peint par lui-même de Jacques Collin de Plancy constitue une œuvre majeure dans la littérature démonologique et populaire du XIXe siècle. L’auteur, érudit et observateur attentif, y rassemble récits, contes, anecdotes et petites histoires édifiantes qui présentent les démons sous toutes leurs facettes : espiègles, malicieux, parfois bienfaisants ou redoutables.
Collin de Plancy propose une vision à la fois morale et pittoresque de l’activité démoniaque. Certains chapitres mettent en scène des tragédies, d’autres des contes légers ou humoristiques, toujours avec le souci d’enseigner une leçon au lecteur. Le livre mêle observations sur la nature des démons, récits de possessions ou d’apparitions, et réflexions sur la manière dont ces esprits influencent la vie des hommes.
L’ouvrage aborde également les relations complexes entre le diable et les mortels, détaillant ses ruses, ses tromperies et ses interactions avec des personnages célèbres ou anonymes. Certains récits, comme « Le bon diable » ou « Le démon bienfaisant », offrent un angle surprenant sur le surnaturel, mêlant ironie et critique sociale.
Les contes noirs et tragiques, tels que « La mort de Rodrigues » ou « La mort de Julien l’apostat », soulignent le danger et la gravité de l’intervention démoniaque dans le destin humain. Par contraste, d’autres histoires, plus légères, révèlent l’espièglerie et les maladresses de certains démons, donnant à l’ensemble une mosaïque vivante et variée.
À travers cette diversité de récits, Collin de Plancy illustre les croyances populaires et la fascination du XIXe siècle pour le surnaturel. Il réussit à captiver le lecteur en alternant le récit sérieux, le conte moral et l’anecdote humoristique, tout en conservant un fil conducteur : l’étude de la nature et des actions du diable et des démons.
L’œuvre a durablement marqué la littérature démonologique et continue d’être une référence pour comprendre l’imaginaire populaire et la culture du merveilleux en France. Le mélange d’érudition, de sens moral et d’esprit narratif confère à ce livre un caractère unique, capable de captiver autant les amateurs de récits fantastiques que les chercheurs en démonologie.
A propos de l'auteur
Jacques Collin de Plancy (1793-1881) fut un écrivain, bibliographe et occultiste français, célèbre pour ses ouvrages sur la démonologie et le paranormal. Il publia notamment le célèbre Dictionnaire Infernal et s’intéressa aux pratiques populaires, aux contes de démons et aux croyances surnaturelles. Son style mêle érudition, humour et sens moral, offrant des textes accessibles et fascinants pour ses contemporains et pour les lecteurs modernes.
Informations générales de l'ouvrage
Titre : Le Diable peint par lui-même
Auteur : Jacques Collin de Plancy
Éditeur : P. Mongie Aîné
Date de publication : 1819
Nombre de pages : 375
Thèmes : démonologie, contes, diable, fantastique, moralité
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Table des matières
Chapitre I – Histoire des démons
Chapitre II – Formes et métamorphoses
Chapitre III – Le bon diable – Petit roman
Chapitre IV – Services rendus par les démons
Chapitre V – Espièglerie de quelques démons
Chapitre VI – L’heureux valet – Conte noir
Chapitre VII – Honnêtes actions du diable
Chapitre VIII – Malices de quelques démons
Chapitre IX – Le Diable et Saint Dominique
Chapitre X – Mésaventures et faiblesses des démons
Chapitre XI – Petites leçons et châtiments divers infligés par le Diable
Chapitre XII – La mort de Rodrigues – Histoire tragique
Chapitre XIII – De ceux qui ont le cou tordu par le diable ; de ceux que le démon a emportés
Chapitre XIV – La mort de Julien l’apostat – Histoire tragique
Chapitre XV – Le démon bienfaisant – Petit roman
Chapitre XVI – Le conseil infernal – Conte noir
Chapitre XVII – De ceux qui nous ont rapporté des nouvelles de l’enfer
Chapitre XVIII – Aventures d’un écolier – Conte noir
Chapitre XIX – De l’estime qu’on a eu pour les démons, des grands hommes qui leur ont dû leur mérite
Chapitre XX – Des amours des démons avec les mortels
Chapitre XXI – Le Diable pris par le nez – Conte bleu
Chapitre XXII – Des démons qui ont cité dans l’Écriture-Sainte
Chapitre XXIII – Le magicien amoureux – Conte noir
Chapitre XXIV – Contre ceux qui ne veulent pas croire aux diables – Histoires édifiantes
Chapitre XXV – Contre ceux qui voient le Diable partout
Chapitre XXVI – La fausse princesse – Mélodrame à mettre en scène
Chapitre XXVII – Quatre histoires édifiantes
Chapitre XXVIII – Quatre petits romans
Chapitre XXIX – Quatre petits contes
Chapitre XXX – Le Diable à confesse