top of page

Le cimetière au dix-neuvième siècle

Mgr Jean-Joseph Gaume

Le cimetière au dix-neuvième siècle

Le cimetière au dix-neuvième siècle est un plaidoyer passionné et argumenté en faveur du respect traditionnel des morts et de la sacralité du corps humain. Mgr Jean-Joseph Gaume rassemble une série de lettres et d’analyses historiques, théologiques et morales pour montrer que l’attaque portée aux cimetières n’est pas un fait anecdotique, mais l’expression d’une volonté révolutionnaire de détruire les signes et les pratiques chrétiennes. Il explique comment, dès la Révolution française et dans les développements qui suivirent, s’est imposée l’idée de sépultures « neutres » ou communes, la suppression des rites ecclésiastiques et la prompte banalisation des lieux de sépulture. Pour Gaume, ces mouvements sont le fruit d’un rationalisme et d’un matérialisme qui méprisent la dignité du corps humain et la mémoire des morts, et qui cherchent à substituer au culte et à la consolation chrétienne une pratique dépourvue de sens religieux.

L’auteur ne se contente pas de condamner : il retrace l’histoire des pratiques funéraires, rappelle la symbolique des rites (croix, cierges, bénédiction du cimetière) et invoque les Pères de l’Église (Tertullien, saint Chrysostome, saint Augustin) pour montrer la continuité d’un enseignement chrétien sur la résurrection de la chair et la valeur du corps. Il rapporte des épisodes concrets — contestations à Gand, à Lyon, mesures municipales et lois — qui mettent en lumière les conséquences pratiques de ces doctrines : suppression des croix, mutilation des tombes, attaques contre la liberté religieuse lors des inhumations.

À travers ses lettres, Gaume adresse aussi des remarques pastorales : l’entretien des tombes, la visite des cimetières, la bénédiction des lieux et la piété filiale. Il critique la crémation montante, les « enterrements solidaires » sans rites, et plaide pour la clôture et la sanctification des cimetières comme lieux de prière où le vivant se souvient et prie pour les morts. Au fil des pages, se dessine une défense robuste de la dignité humaine — « chef-d’œuvre de Dieu » — et une invitation à conserver des pratiques funéraires qui enseignent la foi et la confiance dans la résurrection.

Cet ouvrage a une tonalité à la fois polémique et pédagogique : il s’adresse aux prêtres, aux fidèles et aux responsables civils, pour les alerter sur les dangers d’un recul des formes de piété publique. Par son érudition, son sens de la tradition et sa force argumentative, Mgr Gaume offre un texte qui reste utile pour comprendre la mutation des mentalités autour de la mort au XIXe siècle, et pour défendre la place des pratiques chrétiennes face aux idéologies séculières.

En définitive, Le cimetière au dix-neuvième siècle est à la fois un document historique précieux et un appel moral : respecter la mémoire des morts, préserver la décence des sépultures et maintenir la visibilité des signes religieux, tels sont, selon Gaume, des devoirs essentiels pour la santé spirituelle d’une société.

A propos de l'auteur

Mgr Jean-Joseph Gaume (1802–1879) est un prêtre, théologien et écrivain catholique français connu pour ses prises de position contre la sécularisation et l'influence du paganisme moderne. Son œuvre cherche à défendre la foi chrétienne face aux attaques du rationalisme et des idéologies modernes. Il a également joué un rôle dans les débats sur l'éducation chrétienne au XIXe siècle.

Informations générales de l'ouvrage

  • Titre : Le cimetière au dix-neuvième siècle

  • Auteur : Mgr Jean-Joseph Gaume

  • Éditeur : Gaume et Cie

  • Nombre de pages : 371

  • Genre : Théologie / Défense de la tradition / Essai polémique

Autres livres

Table des matières

  • Première lettre : La guerre aux cimetières

  • Deuxième lettre : Commencement de la guerre de la révolution contre les cimetières

  • Troisième lettre : Absence de croix sur les maisons

  • Quatrième lettre : Suite de la guerre aux cimetières

  • Cinquième lettre : Étendue de la guerre aux cimetières

  • Sixième lettre : Enterrements solidaires

  • Septième lettre : Le bien tiré du mal

  • Huitième lettre : Généalogie des solidaires

  • Neuvième lettre : Nouvelles preuves sur les rationalistes

  • Dixième lettre : Bénédiction du cimetière

  • Onzième lettre : Devoirs à l’égard du cimetière

  • Douzième lettre : Histoire abrégée des cimetières

  • Treizième lettre : La crémation

  • Quatorzième lettre : Raisons pour lesquelles l’Église bénit les cimetières

  • Quinzième lettre : Noblesse, beauté et sainteté du corps du chrétien

  • Seizième lettre : Respect pour le corps de l’homme

  • Dix-septième lettre : Enterrements autour des églises

  • Dix-huitième lettre : Troisième sermon du cimetière : immortalité de l’âme

  • Dix-neuvième lettre : Prières pour les morts

  • Vingtième lettre : Le dogme de l’immortalité de l’âme chez les peuples

  • Vingt-et-unième lettre : Quatrième sermon du cimetière : la résurrection de la chair

  • Vingt-deuxième lettre : Le nom de dortoir confirmé au cimetière

  • Vingt-troisième lettre : Philosophie des pères de l’Église sur la résurrection

  • Vingt-quatrième lettre : Nous ressusciterons

  • Vingt-cinquième lettre : Nous ressusciterons : la sagesse de Dieu

  • Vingt-sixième lettre : Nous ressusciterons : la bonté de Dieu

Je vous sollicite pour m’aider à payer une partie de l'hébergement du site et la location du nom de domaine.
La sauvegarde du patrimoine littéraire catholique des siècles précédents avec un accès facile et gratuit à ces livres coûte un minimum. Chaque don, petit ou grand, est précieux. Merci de votre soutien.

©2025 par bibliotheque-catholique. Créé avec Wix.com

  • X
bottom of page