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La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 2)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 2)

Préface.

Ça été une bien singulière idée que celle de ce philosophe de l'école éclectique moderne, prétendant apprendre au genre humain, qui ne s'en doutait pas, comment les dogmes finissent. Le mot grec dogma, que les Latins traduisaient par le mot décret (Cicer.,Quæst.academ.), signifie une vérité universelle, nécessaire, éternelle, hors de toute contestation. Dire donc que de pareilles vérités peuvent finir, c'est dire que le vrai peut être faux, l'universel peut devenir particulier, le nécessaire peut cesser d'être, l'incontestable peut être contesté, l'éternel peut mourir. Dans cette thèse donc : "Comment les dogmes finissent", il y a contradiction flagrante dans les termes; il y a l'absurde.
Si certaines croyances des peuples changent, finissent, c'est qu'elles n'étaient pas des dogmes : les dogmes ne finissant jamais, pas plus que le Dieu dont ils émanent. C'est ce qui a fait prononcer à Cicéron cette belle et magnifique sentence : «Le temps, qui efface les rêves et les opinions de l'homme, ne fait que confirmer, « affermir les arrêts de Dieu ; Opinionum commenta delet dies ; Naturæ judicia confirmat.»

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