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PHILOSOPHIE

L'Art d'arriver au vrai

L'Art d'arriver au vrai

Abbé Jacques Balmes

Chapitre premier.
Considérations préliminaires.

1. Bien penser. Qu'est - ce que la vérité ?
Bien penser, c'est connaître la vérité, ou diriger son entendement par le chemin qui mène à la vérité. La vérité est la réalité des choses . Connaître les choses telles qu'elles sont en elles-mêmes, c'est posséder la vérité ; les connaitre d'une autre façon , c'est se tromper.

Les infiltrations kantiennes et protestantes et le clergé français

Les infiltrations kantiennes et protestantes et le clergé français

Abbé Julien Fontaine

La question apologétique, telle qu'elle est débattue chaque jour dans nos revues catholiques, a deux aspects très différents : elle est philosophique et théologique d'une part ; et de l'autre elle est exégétique.
La lutte est également vive sur ce double terrain.
Dans le domaine philosophico-théologique, nous sommes envahis par les théories kantiennes. Ce n'est point à nos lecteurs qu'il est nécessaire de rappeler en quoi consistent les doctrines du philosophe allemand. Nous savons toiu qu'en séparant, par un infranchissable, abîme, les spéculations métaphysiques des modes inférieurs de connaître, Kant a posé le principe le plus fécond de scepticisme.

Cours de philosophie scolastique (Tome 1)

Cours de philosophie scolastique (Tome 1)

Albert Farges

Avant-propos.

Depuis longtemps déjà, la célèbre formule : il faut traverser Kant, retentissait à la Sorbonne et dans les Revues, comme un glas funèbre. Aujourd'hui que l'exode est terminé, le système de Kant a vécu, au moins en France, et ce ne sont pas les bruyants hourras du centenaire allemand qui le réveilleront dans son tombeau.

Cours de philosophie scolastique (Tome 2)

Cours de philosophie scolastique (Tome 2)

Albert Farges

Livre premier de la psychologie traité des facultés ou dynamilogie.

L'homme ne saurait agir sans l'intermédiaire de puissances ou facultés, qui, manifestées d'abord par leurs opérations, conduisent ensuite à la connaissance de l'essence même de l'homme. Il nous faut donc commencer par une étude de nos facultés, que nous diviserons ainsi : Section Ier : Des facultés en général, Dynamilogie générale ; Section IIe : Des différentes facultés en particulier, Dynamilogie spéciale ; Section IIIe : Des phénomènes plus spéciaux de certaines facultés, ou origine des idées.

Etudes philosophiques (Tome 1)

Etudes philosophiques (Tome 1)

Albert Farges

Théorie fondamentale de l'acte et de la puissance ou du mouvement.

INTRODUCTION GÉNÉRALE
« Velera novis aitgere et perficere. »
Léon XIII.

La théorie de l'Acte et de la Puissance ou du Mouvement est la clef de voûte de tout ce gigantesque édifice cette élevé, à la gloire de la philosophie spiritualiste, par le génie d'Aristote et de S. Thomas d'Aquin.

Etudes philosophiques (Tome 10) : La crise de la certitude

Etudes philosophiques (Tome 10) : La crise de la certitude

Albert Farges

Étude des bases de la connaissance et de la croyance.

Le sophiste Zenon ayant nié l'existence et jusqu'à la possibilité du mouvement des corps, un de ses adversaires, Antisthène, pour toute réponse à ses subtils arguments, se contenta de marcher sous les yeux de ce sceptique, surpris et incapable de trouver la réplique.
De même, aux sophistes contemporains qui osent nier la certitude ou la puissance de la pensée humaine à atteindre aucune vérité, nous avons répondu dans tout le cours de ces Etudes philosophiques, en pensant, en raisonnant, et mettant en évidence plus d'une vérité incontestable. Après les avoir vues et comprises, nous ne pouvons plus douter de notre puissance de voir et de comprendre.

Etudes philosophiques (Tome 2) : Perception des sens externes

Etudes philosophiques (Tome 2) : Perception des sens externes

Albert Farges

Les grands docteurs du moyen âge croyaient à la perception immédiate des corps par les sens externes, comme à un fait primitif clairement attesté par la con science ; pour en expliquer le mécanisme, ils y distinguaient trois éléments essentiels : un sujet capable de percevoir, un objet capable d'être perçu, et enfin l'union du sujet et de l'objet dans une action commune.

Etudes philosophiques (Tome 3) : Matière et forme en présence des sciences modernes

Etudes philosophiques (Tome 3) : Matière et forme en présence des sciences modernes

Albert Farges

Une des applications les plus importantes, et aussi les plus originales des notions aristotéliques d'Acte et de Puissance que nous avons exposées ailleurs, est assurément la théorie de la Matière et de la Forme, double élément de la constitution des êtres corporels.
Cette importance, que nous croyons inutile de démontrer à nos lecteurs, parce qu'elle saute aux yeux de quiconque est un peu familiarisé avec la philosophie et la théologie scolastiques, suffirait à nous expliquer pourquoi, vers le milieu de ce siècle, les premiers efforts de rajeunissement des doctrines péripatéticiennes ont visé, tout d'abord, la fameuse question de la Matière et de la Forme, et son application au composé humain.

Etudes philosophiques (Tome 4) : Vie et l'évolution des espèces

Etudes philosophiques (Tome 4) : Vie et l'évolution des espèces

Albert Farges

« Bien que toute science soit, selon nous, une chose belle et de grand prix, on peut pourtant s'occuper de telle science plus que de telle autre, soit parce qu'elle exige des recherches plus précises, soit parce qu'elle traite d'objets plus relevés et plus admirables ; et, à ces deux titres, nous avons toute raison de placer en première ligne la science du principe de vie. »

Etudes philosophiques (Tome 5) : Le cerveau - l'ame et les facultés

Etudes philosophiques (Tome 5) : Le cerveau - l'ame et les facultés

Albert Farges

Après avoir étudié, à la lumière des sciences modernes, la vieille théorie philosophique de la Matière et de la Forme, d'abord dans les phénomènes physico- chimiques, puis dans les opérations de la vie végétative, il nous faut en poursuivre aujourd'hui l'étude dans les opérations beaucoup plus relevées de la vie sensible et de la vie raisonnable. Ce sera l'objet de ce travail sur le Cerveau et l’Ame.

Etudes philosophiques (Tome 6) : Objectivité de la perception des sens externes

Etudes philosophiques (Tome 6) : Objectivité de la perception des sens externes

Albert Farges

La question de l'objectivité des sens externes ou de la valeur de leurs perceptions a de tout temps vivement préoccupé les philosophes de toutes les écoles.
C'est en effet l'existence du monde extérieur et la possibilité de le connaître qui sont en jeu dans ce redoutable problème, et par conséquent l'existence même et le fondement de toute science expérimentale. Mais pour nous, philosophes scolastiques, cette importance est encore plus grande.

Etudes philosophiques (Tome 7) : Idée de continu dans l'espace et le temps

Etudes philosophiques (Tome 7) : Idée de continu dans l'espace et le temps

Albert Farges

C'est presque une hérésie philosophique, de nos jours, de dire que les corps sont tels qu'ils nous apparaissent, lorsque nous les percevons dans les conditions normales. Le vulgaire les croit étendus en longueur, largeur et profondeur, et situés dans l'espace et le temps ; le philosophe moderne au contraire, traite cette évidence avec un sceptique dédain ; et c'est même en cela qu'il s'estime bien supérieur au vulgaire.

Etudes philosophiques (Tome 8) : L'idée de Dieu d'après la raison et la science

Etudes philosophiques (Tome 8) : L'idée de Dieu d'après la raison et la science

Albert Farges

L'idée de Dieu est le point culminant de la pensée humaine ; c'est le problème à la fois le plus relevé et le plus important qui s'impose à notre raison et à notre conscience. Impossible de l'éviter : le silence serait encore une espèce de solution négative, dont l'influence ne serait pas moins décisive dans la direction pratique de notre vie. Aussi l'examen de ce grave problème n'a-t-il été omis par aucune école de philosophes, ni par aucun peuple, à quelque degré de la civilisation qu'on le suppose ; et aujourd'hui encore libres-penseurs ou croyants, malgré leurs divisions profondes, en reconnaissent l'importance capitale.

Etudes philosophiques (Tome 9) : La liberté et le devoir - fondements de la morale

Etudes philosophiques (Tome 9) : La liberté et le devoir - fondements de la morale

Albert Farges

La Morale est la partie de la philosophie qui a le plus vivement suscité l'activité des esprits contemporains. si l'on en juge par le nombre surprenant et la variété des travaux publiés sur ce sujet, dans la dernière moitié du XIXe siècle; et ce mouvement, loin de se ralentir, semble vouloir s'accentuer encore avec le siècle qui commence.
Les moralistes sont devenus légion, tandis que les métaphysiciens demeurent toujours rares.

L'art de croire, ou Préparation philosophique a la foi chrétienne (Tome 1)

L'art de croire, ou Préparation philosophique a la foi chrétienne (Tome 1)

Auguste Nicolas

Préface

Je ne dirai pas comme Goethe : « Ce livre est pour les bons, non pour les méchants ; » car, grâce à Dieu, il n'est pas de méchant déshérité dans ce monde, et il ne m'appartient pas, ici surtout, d'exclure personne. Mais je dirai : ce livre s'adresse à ceux qui sont assez bons pour vouloir devenir meilleurs : ce qui peut arriver chez tous, à diverses heures.

L'art de croire, ou Préparation philosophique a la foi chrétienne (Tome 2)

L'art de croire, ou Préparation philosophique a la foi chrétienne (Tome 2)

Auguste Nicolas

Les raisons sont finies : il s'agit de passer aux moyens ; de passer de la théorie à la pratique. Nous entrons dans une nouvelle région. Jésus-Christ, la Vérité, doit devenir la Voie, pour nous conduire à la Vie ; et comme il est à la fois la Voie, la Vérité et la Vie, cette Voie où nous allons entrer participera de la Vérité que nous venons d'étudier et de la Vie où nous voulons arriver, de la raison et de la foi.

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 1)

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 1)

Auguste Nicolas

Un ami qui m'est uni par les liens les plus chers, s'étant vu enlever par la mort son unique enfant, m'écrivit que le malheur l'avait porté à la réflexion, qu'il avait tourné ses regards vers la Religion, et que, plus que jamais, il désirait la trouver vraie. Il me pria de résoudre ses doutes, et de lui exposer les fondements du spiritualisme et de la religion chrétienne.

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 2)

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 2)

Auguste Nicolas

La science moderne est arrivée à reconnaître la vérité de la Genèse, sur le fait du déluge, par deux voies diverses : la nature et l'humanité. Elle a ouvert les entrailles du globe, puis elle a interrogé les traditions universelles; et, de l'accord de ces deux choses, elle a conclu, avec M. Cuvier, que la vérité de Moïse sur le déluge est un des résultats à la fois les mieux prouvés et les moins attendus de la saine géologie, - et que les idées des peuples dont la langue, la religion, les lois n'ont rien de commun, ne s'accorderaient pas sur ce point, si elles n'avaient la vérité pour base.

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 3)

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 3)

Auguste Nicolas

L'écueil du sujet que nous avons entrepris est son étendue même et sa fécondité, et de ne pouvoir être saisi que présenté que par parties, alors que sa plus grande force consiste dans son admirable unité. C'est un édifice dont les proportions colossales demandent à être vues à distance, et sur lequel nous avons le malheur de ne pouvoir porter qu'un œil myope.

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 4)

Études philosophiques sur le christianisme (Tome 4)

Auguste Nicolas

Le Christianisme est la seule religion qui ait des preuves a dit Fontenelle.
Si nous déployons cette vérité, nous trouverons que non-seulement le Christianisme seul a des preuves, mais que ces preuves sont tout à la fois imposantes, nombreuses et diverses, de manière à frapper toutes sortes d'esprits et de caractères, à frapper un même esprit dans les différentes dispositions où il peut successivement se trouver, sans le laisser jamais dans un doute légitime;
nous trouverons même qu'indépendamment des preuves fixes et générales faites pour les esprits de tous les lieux et de tous les temps, le Christianisme réserve pour chaque siècle et pour chaque évolution de l'esprit humain des preuves toutes spéciales qui ne sont appréciées qu'au moment où elles deviennent nécessaires, et répondent d'une manière exacte et parallèle h la tendance des besoins, des idées et des situations de l'humanité.

Petit traité pratique des passions humaines

Petit traité pratique des passions humaines

Gérard Blais

Présentation.

Ce petit traité pratique des passions humaines s’adresse à tous ceux que la psychologie intéresse. La connaissance de ses propres passions, qui ne le voit? peut aider grandement à se dominer soi-même. Cette connaissance des passions humaines est indispensable aux éducateurs soucieux de se perfectionner dans leur art si délicat; indispensable aux orateurs religieux ou profanes qui s’efforcent de persuader en plus de convaincre; indispensable à tous ceux qui doivent mener les hommes et qui doivent, à cette fin, obéir à la psychologie de leurs sujets pour mieux leur commander.

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 1)

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 1)

Joseph Wilhelm Karl Kleutgen

Par la philosophie ancienne, à la défense de laquelle cet ouvrage est consacré, nous entendons celle qui fut généralement enseignée, du moins dans les écoles catholiques , depuis les premiers temps du christianisme jusqu'au dix-huitième siècle , et dont les théologiens se sont servis dans la science sacrée. Au fond, cette philosophie ne se distinguait pás de celle qui, fondée par Socrate et développée par Platon et par Aristote , était regardée comme la meilleure déjà avant le christianisme.

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 2)

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 2)

Joseph Wilhelm Karl Kleutgen

Des principes.

Par principes on entend, en philosophie, non tout commencement, c'est-à-dire non toute chose qui est la première dans une série quelconque, mais seulement ce par quoi est une autre chose. Si l'on prend ce mot « être » dans son sens le plus large, cette définition est adéquate. Mais dans un sens strict nous n'affirmons l'être que des choses qui ont une existence permanente; ce qui est seule ment passager ou successif, par exemple une action, nous le désignons par des termes exprimant que la chose se fait ou arrive à l'existence. De plus, outre l'être réel que les choses possèdent en elles-mêmes, elles peuvent avoir un être idéal dans l'esprit qui les connaît. C'est pourquoi Aristote donne des principes une définition qui nous en fait connaitre en même temps les différentes espèces : Le principe, dit- il, est ce par quoi une chose est, se produit ou se connait. Dans cette définition, comme le fait remarquer Suarez, il n'est pas fait mention de l'amour ni de la volonté, parce que le motif qui nous fait aimer ou vouloir quelque chose se confond avec le principe de l'être ou de la connaissance.

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 3)

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 3)

Joseph Wilhelm Karl Kleutgen

De l'être absolu et de l'être relatif.

S'il est aussi impossible qu'inutile de donner une définition de ce que nous désignons par le mot être, puisque toute définition présuppose ce concept comme le premier et de tous le plus simple, toutefois il est très-important de distinguer les diverses manières d'être et par conséquent les premières déterminations que ce concept peut recevoir. Les scolastiques, notamment saint Thomas, disent fréquemment qu'au moyen de cette distinction Aristote a triomphe de presque toutes les difficultés par les quelles les philosophes grecs plus anciens se laissèrent en traîner dans les erreurs du matérialisme ou du panthéisme; ce qui toutefois n'est vrai, il faut l'avouer, pour plusieurs questions, que parce que les scolastiques non-seulement expliquaient et développaient les principes d'Aristote, mais encore les fécondaient au moyen d'autres vérités appartenant à un ordre de choses plus élevé. Nous en voyons un exemple dans la première et la plus universelle division de l'être par laquelle nous commençons cette étude.

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 4)

La philosophie scolastique exposée et défendue (Tome 4)

Joseph Wilhelm Karl Kleutgen

De la nature de l'âme humaine.

Doctrine de Günther sur cette question et sa critique

De même que Günther , en regardant tous les êtres comme destinés à penser, était contraint de concevoir toutes les choses naturelles comme les phénomènes d'une substance unique, de même cette opinion devait encore le porter à admettre dans l'homme un double principe vital : un principe naturel sensible et un principe spirituel raisonnable. En effet, si les choses naturelles, depuis les éléments jusqu'aux organismes les plus parfaits, sont des choses que la nature produit d'elle -même en tendant à la conscience, il faut que l'homme, en tant qu'il est un être sensible, soit la formation dans laquelle cette tendance atteint son point culminant.

Joseph de Maistre - Examen de la philosophie de Bacon (Tome 1)

Joseph de Maistre - Examen de la philosophie de Bacon (Tome 1)

Joseph de Maistre

Chapitre XVIII.
Causes finales.

Il n'y a qu'ordre, proportion, rapport et symétrie dans l'univers. Si je laisse errer mes regards dans l'espace, j'y découvre une infinité de corps différemment lunmineux. Ce sont des soleils, des planètes ou des satellites, et tous se meuvent, même ceux qui nous paraissent immobiles. L'homme a reçu le triangle pour mesurer tout : s'il fait tourner sur elle-même cette figure féconde, elle engendre le solide merveilleux qui recèle toutes les merveilles de la science.

Joseph de Maistre - Examen de la philosophie de Bacon (Tome 1)

Joseph de Maistre - Examen de la philosophie de Bacon (Tome 1)

Joseph de Maistre

Chapitre premier.
Novum Organum, ou nouvel intrument.
Induction et Syllogisme.

Bacon lui - même nous a tracé le plan d'un examen de sa philosophie ; car d'abord il a manifesté la prétention, renouvelée de nos jours, de refaire l'entendement humain et de lui présenter un nouvel instrument, fait pour procurer au genre humain des succès inaccessibles à l'ancienne méthode ; puis il a employé sous nos yeux ce même instrument, afin de nous montrer comment on devait s'en servir pour s'avancer davantage dans l'étude de la nature et perfectionner ainsi les sciences physiques : ...

Les soirées de Saint-Pétersbourg (Tome 1)

Les soirées de Saint-Pétersbourg (Tome 1)

Joseph de Maistre

Premier entretien.

Au mois de juillet de 1809, à la fin d'une journée des plus chaudes, je remontais la Néva dans une chaloupe, avec le conseiller privé de T***, membre du sénat de Saint-Pétersbourg, et le chevalier de B***, jeune Français que les orages de la révolution de son pays et une foule d'événements bizarres avaient poussé dans cette capitale. L'estime réciproque, la conformité de goûts, et quelques relations précieuses de services et d'hospitalité, avaient formé entre nous une liaison intime.
L'un et l'autre m'accompagnaient ce jour-là jusqu'à la maison de campagne où je passais l'été.

Les soirées de Saint-Pétersbourg (Tome 2)

Les soirées de Saint-Pétersbourg (Tome 2)

Joseph de Maistre

Septième entretien.

Le chevalier.
Pour cette fois, monsieur le sénateur, j'espère que vous dégagerez votre parole, et que vous nous lirez quelque chose sur la guerre .

Le sénateur.
Je suis tout prêt : car c'est un sujet que j'ai beaucoup médité. Depuis que je pense, je pense à la guerre; ce terrible sujet s'empare de toute mon attention, et jamais je ne l'ai assez approfondi.

Sur les délais de la justice divine dans la punition des coupables

Sur les délais de la justice divine dans la punition des coupables

Joseph de Maistre

Préface.

J'avais conçu d'abord le projet de faire sur le Traité de Plutarque, des Délais de la Justice divine, un travail à peu près semblable à celui que le célèbre Mendelson a exécuté sur le Phédon de Platon ; c'est-à-dire de me servir seulement de l'ouvrage ancien comme d'an cadre où les idées de Plutarque viendraient se placer d'une manière très subordonnée et fondues pour ainsi dire avec celles qu'une métaphysique plus savante nous a fournies depuis sur le sujet intéressant de ce Traité.

La liberté

La liberté

Mgr de Ségur

Au lecteur.

Je dédie cet opuscule à tous les esprits honnêtes qui aiment la vérité et qui la cherchent sincèrement. Je ne l'ai point fait pour les gens passionnés, pour les hommes de partis. Il s'adresse uniquement aux chrétiens dé voués de cour à l'Eglise et qu'une étude un peu approfondie de ces difficiles matières préservera plus efficacement des erreurs qui ont cours aujourd'hui.

Le sens commun - La philosophie de l'être

Le sens commun - La philosophie de l'être

Père Réginald Garrigou-Lagrange O. P.

Ces dernières années le problème de la nature et de la portée du sens commun ou intelligence naturelle a été de nouveau posé à propos des questions les plus graves sur la valeur de nos connaissances primordiales et fondamentales : connaissance des premiers principes rationnels, communs à tous les hommes, et de la loi morale, nécessaire à la vie des individus et des peuples ; connaissance naturelle de l'existence de Dieu, principe et fin de toutes choses ; connaissance des mystères surnaturels dont la révélation s'exprime en termes de sens commun pour être accessible à toutes les intelligences de tous les pays et de tous les temps.

Traité de philosophie (Tome 1)

Traité de philosophie (Tome 1)

Père Sortais S. J.

Tome premier.
Psychologie - Logique

Des kantistes déterminés, Paulsen et Eucken, ont bien mis en lumière ce point capital, que Kant et Aristote, en tant qu'il est représenté par Saint Thomas d'Aquin et les Scolastiques, sont les deux pôles autour desquels roulent les principaux systèmes philosophiques qui se disputent de nos jours la maîtrise des intelligences. Il faut choisir entre l'idéalisme kantien et le réalisme péripatéticien.

Traité de philosophie (Tome 2)

Traité de philosophie (Tome 2)

Père Sortais S. J.

Tome deuxième.
Morale - Esthétique - Métaphysique
Vocabulaire Philosophique

La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 1)

La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 1)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

Avertissement des éditeurs.

Le plus grand éloge qui se puisse faire des Conférences du Père Ventura, c'est assurément d'inscrire au frontispice de ce livre le nom de leur auteur.
Un Français ayant demandé au souverain pontife Grégoire XVI quel était le premier savant de Rome, Sa Sainteté, après un instant de réflexion, répondit : C'est le Père Ventura. « Nous avons sans doute, reprit le pape, des théologiens, des apologistes de la religion, des philosophes, des publicistes, des orateurs et des littérateurs très-distingués; mais il n'y a que le Père Ventura qui soit en même temps, et à lui seul, tout cela. » Amis et ennemis s'accordent à reconnaître que le Père Ventura et l'abbé Rosmini sont les deux plus fortes têtes de l'Italie. Pour que rien ne fît faute à leur gloire, ces deux hommes illustres, après avoir défendu l'Église pendant plus de trente ans par la puissance du zèle et du génie, l'ont aussi édifiée naguère par la sublime docilité de leur soumission.

Essai sur l'origine des idées et sur le fondement de la certitude

Essai sur l'origine des idées et sur le fondement de la certitude

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

De toutes les questions dont se sont occupés les plus anciens philosophes aussi bien que les modernes, celles de l'origine des idées et du fondement de la certitude sont, sans aucun doute, les plus graves et les plus importantes : c'est là le point de départ, le fond, la base de toute philosophie. Toute la PSYCHOLOGIE ou la science de l'âme est dans la doctrine des idées ; et toute science de la vérité intellectuelle ou sensible, physique ou morale, naturelle ou révélée, est dans la doctrine de la certitude. Toutes les disputes qui, de nos jours, comme dans les temps anciens, divisent les philosophes en tant de sectes opposées, acharnées les unes contre les autres, luttant toujours sans se reposer jamais, tiennent à ce qu'on ne s'entend pas sur la manière dont l'esprit humain acquiert les idées, et sur les moyens à l'aide desquels il s'assure qu'il est dans la vérité.

La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 2)

La Raison philosophique et la raison catholique (Tome 2)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

Préface.

Ça été une bien singulière idée que celle de ce philosophe de l'école éclectique moderne, prétendant apprendre au genre humain, qui ne s'en doutait pas, comment les dogmes finissent. Le mot grec dogma, que les Latins traduisaient par le mot décret (Cicer.,Quæst.academ.), signifie une vérité universelle, nécessaire, éternelle, hors de toute contestation. Dire donc que de pareilles vérités peuvent finir, c'est dire que le vrai peut être faux, l'universel peut devenir particulier, le nécessaire peut cesser d'être, l'incontestable peut être contesté, l'éternel peut mourir. Dans cette thèse donc : "Comment les dogmes finissent", il y a contradiction flagrante dans les termes; il y a l'absurde.
Si certaines croyances des peuples changent, finissent, c'est qu'elles n'étaient pas des dogmes : les dogmes ne finissant jamais, pas plus que le Dieu dont ils émanent. C'est ce qui a fait prononcer à Cicéron cette belle et magnifique sentence : «Le temps, qui efface les rêves et les opinions de l'homme, ne fait que confirmer, « affermir les arrêts de Dieu ; Opinionum commenta delet dies ; Naturæ judicia confirmat.»

La philosophie chrétienne (Tome 1)

La philosophie chrétienne (Tome 1)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

Avant-propos.

Le vrai savoir consiste dans la vérité et l'importance des doctrines, plus que dans les avantages du style et la richesse de l'érudition. Celui qui sait donner à tout ce qu'il dit de l'intérêt, de l'attrait, de la variété, de la grâce, de la vie, ne possède que l'art de la parole , et n'est que Littérateur.
Celui seulement dont tout ce qu'il dit porte le cachet du Vrai et de l'Utile, possède la science de la parole, et est le vrai Savant. L'union de ces deux qualités fait le Génie, mais elles ne se trouvent que très-rarement unies dans un même esprit. C'est pourquoi le génie est si rare, et saint Augustin, saint Thomas, Bossuet, sont demeurés les seuls individus de leur espèce.
Mais quelle que soit la difficulté de posséder les deux choses en même temps, il est au moins certain que l'apôtre du vrai est préférable au professeur du beau ; l'homme aux principes solides, à l'homme aux sentiments vagues ; le défenseur de l'idée, au faiseur de phrases, au débitant de mots.

La philosophie chrétienne (Tome 2)

La philosophie chrétienne (Tome 2)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

Doctrines préliminaires de l'ontologie chrétienne sur les causes, les principes, la puissance et l'acte.

Introduction.
Nécessité de poser certaines doctrines avant d'aborder la doctrine de l'Ame. Étant un être composé, l'Homme ne saurait être connu que par la connaissance du composé Naturel. Physique de saint Thomas qu'on se propose de développer. Importance souveraine de cette discussion. - De la vraie doctrine sur les corps, on verra sortir la vraie doctrine sur l'Ame. On aborde les points les plus abstraits de la philosophie chrétienne ; celle élude ne sera pas sans dédommage ment pour le lecteur.

Nous allons maintenant développer la grande théorie de la philosophie chrétienne sur la nature de l'âme et son union avec le corps dans l'homme; théorie la plus importante, la plus capitale de la philosophie, après celle des Idées.

La philosophie chrétienne (Tome 3)

La philosophie chrétienne (Tome 3)

Révérend Père Gioacchino Ventura de Raulica

Celui qui oserait affirmer aujourd'hui que le dix-neuvième siècle, qui se croit le siècle par excellence de la science et de la raison, ne sait même pas ce qu'est la raison, ce qu'est la science; cet homme-là, tout en risquant de se faire lapider, n'en dirait pas moins une triste mais pure et exact vérité.
C'est qu'à certaines époques, et dans certaines conditions de la société, il arrive très-souvent que les choses dont on parle, dont on se pavane, et dont on se glorifie le plus, sont précisément celles qu'on connaît, qu'on comprend et qu'on possède le moins. Notre siècle en est là, par rapport à ce qu'on appelle la science de la vérité et de la raison, ou la Philosophie.

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