Abbé Joseph Nicolas

Préface.
Quand la vaillante et intrépide Judith, trop peu connue, eut coupé la tête de l'orgueilleux Holopherne; quand déjà la formidable armée des Assyriens fuyait éperdue le sol de la Judée, le peuple de Béthulie, ivre de joie et chargé de butin, se mit à entonner des hymnes de reconnaissance.
Dans son enthousiasme sans bornes pour sa pure et céleste libératrice, il chantait ces paroles : « Oui, vraiment, tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d'Israël; en toi se résume l'honneur de notre nation : c'est pourquoi tu seras bénie.
A nous Français, fils aînés de l'Eglise, il sera bien permis d'emprunter ce cri du cœur, ce chant glorieux en faveur de Jeanne d'Arc, et de répéter aux échos des quatre coins de notre belle France : « O Jeanne d'Arc, ô fille de Dieu et des Francs, tu es la gloire, l'honneur, la joie du noble pays qui t'a vu naître; tu es la pure et sainte libératrice de notre nation ! »