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Question des esprits, ses progrès dans la science

Marquis Jules Eudes Mirville

Question des esprits, ses progrès dans la science

Il faudra bien que l'histoire le dise : Vers les premiers jours du mois de mai 1853 , toute la France avait la fièvre, et cette fièvre était due au singulier spectacle qu'elle avait sous les yeux . Quelque désir qu'on ait de l'oublier, la mémoire en sera toujours là ; le guéridon léger comme la table massive, l'humble corbeille comme la calebasse élégante , le palissandre et le noyer, la porcelaine elle-même et le cristal, s'étaient ingérés tout à coup , sous la simple imposition de quelques doigts, de tourner , de compter, de causer et de deviner ; tout cela avec l'ardeur et l'entrain qui devaient naturellement succéder à six mille ans de repos et de silence obligés.
Toutefois, l'esprit ne venait qu'aux meubles, et nous comprenons que dans le principe on ait pu croire à ce qu'on appelait une transmission, une soustraction de la pensée, attendu que s'il y en avait un peu plus d'un côté, de l'autre évidemment il y en avait beaucoup moins . Le communisme avait gagné la matière, et dans ce partage l'homme ne s'était pas enrichi.

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